Sur les huit dernières années, au moins 15 personnes sont mortes en France à cause d’airbags défectueux, a révélé la cellule investigation de Radio France, qui pointe la responsabilité de certains constructeurs.
Au moins 15 personnes, dont 14 en outre-mer, ont trouvé la mort en France à cause d’airbags défectueux depuis 2016, explique une enquête de la cellule investigation de Radio France. Des airbags fabriqués par l’entreprise japonaise Takata, dont la cartouche qui permet leur gonflement éclate et projette des fragments métalliques. En cause, la présence, dans ces cartouches, de cristaux de nitrate d’ammonium qui se transforment en gaz très instable. « La capsule de ces airbags n’est pas étanche. Elle est soumise à l’humidité et aux variations de température. Le nitrate d’ammonium devient donc très dangereux », explique Frédéric Poitou, chimiste et expert juridique, dans l’enquête de Radio France.
Ces airbags ont provoqué des centaines de morts dans le monde depuis le début des années 2000, et au moins 15 en France, Takata fournissant une trentaine de constructeurs avant de faire faillite après avoir écopé d’une amende de plus d’un milliard de dollars. C’était en 2017, quatre ans après les premières révélations de certains de ces employés.
Comme le souligne l’enquête, Honda avait changé les airbags de certains de ces modèles dès 2013, Toyota à partir de 2015, « mais pas Citroën, qui a continué d’équiper certaines de ses C3, notamment avec ce fournisseur voyou ».
Au printemps dernier, Stellantis a enfin lancé un « stop drive », un courrier, envoyé à près de 300 000 automobilistes français pour leur demander d’arrêter de conduire leur véhicule en raison d’un danger mortel.
A noter que le ministère des Transports et les préfets d'outre-mer ont lancé une campagne d’information avec la liste et les contacts des marques concernées par un rappel.