Haïm Korsia: «Les sociétés qui laissent prospérer l’antisémitisme finissent par pourrir de l’intérieur»

ENTRETIEN - Dix ans après l’attentat de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, le grand rabbin de France, qui publie Ma vie avec Edmond Fleg (Gallimard), réfléchit à ce que signifie et implique aujourd’hui le fait d’être juif et français dans un monde toujours aussi violent à l’égard de cette communauté.
LE FIGARO. - Qu’est-ce que l’attentat de l’Hyper Cacher, où quatre personnes ont été tuées par un terroriste islamiste, a changé dans la communauté juive française ?
Haïm KORSIA. - À ce moment-là, on a perdu nos illusions sur le monde, on a été confrontés à un sentiment d’isolement. La marche républicaine du 11 janvier aurait-elle eu la même ampleur, si ce n’était que pour les morts de l’Hyper Cacher et pas aussi pour des policiers et des journalistes ?
La remémoration de ces attentats est douloureuse, et implique de ne pas céder à la tentation de l’enfermement pour retrouver la confiance en l’autre et faire société. Il y a des questions violentes qu’il faut se poser sur la manière avec laquelle construire jour après jour cette fraternité qui nous est essentielle. L’identité des causes républicaine et juive est et demeure toujours l’enjeu majeur.
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Au lendemain de l’attentat de l’Hyper Cacher, le premier ministre, Manuel Valls, avait ces mots
anonyme
le
Napoléon disait avec dédain : les juifs de France. Les juifs sont des français d'abord, juifs ensuite. Pourquoi continuer à utiliser l'expression de Napoléon ? C'est dans le même esprit que dire, les israélites, parce que le mot juif met encore très mal à l'aise, même ceux qui se disent ne pas être antisémites
puchpa
le
Il ne faut pas que cet article soit diffusé aux seuls abonnés, mais largement diffusé.. SVP le Figaro, geste citoyen !!!!
françaisdemadrid
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Comme Israël par exemple.