Affaire Abbé Pierre : "Il a mis sa langue dans ma bouche"… Une journaliste affirme avoir été agressée sexuellement par le prêtre
La journaliste péruvienne Esther Romero, qui avait rencontré l’abbé Pierre en 1988, l’accuse de violences sexuelles. "C’est une hypocrisie de la part de l’Église catholique de cacher cette histoire pendant presque 70 ans maintenant", confie-t-elle.
Elle s’était déjà confiée à un média péruvien à la mort de l’abbé Pierre en 2007 mais son témoignage n’avait connu aucun retentissement. Esther Romero, 88 ans, revient auprès de RTL puis de BFMTV sur sa rencontre avec l’abbé Pierre en 1988 qui se serait soldée par plusieurs actes d’agression sexuelle.
Ce jour du 24 octobre, celle qui était alors journaliste rencontre le fondateur d’Emmaüs à Genève. Elle est âgée de 56 ans, lui 72. "J’ai vu un très petit homme, frêle, très vieux. […] On allait commencer l’interview, mais au lieu de s’asseoir sur sa chaise, il est venu près de moi et il a pressé son corps contre moi. Et moi, avec étonnement, avec choc, il m’a semblé qu’il avait une érection", confie-t-elle à RTL. Elle poursuit auprès de BFMTV : "Je me rappelle seulement qu’il m’a frotté au-dessus de mon pull, il m’a frotté les seins, et puis il a mis sa langue dans ma bouche".
\ud83d\udcac "Il m'a frotté les seins et a mis sa langue dans ma bouche"
— BFMTV (@BFMTV) January 13, 2025
\u27a1 Esther Romero, journaliste, dit avoir été agressée sexuellement alors qu'elle interviewait l'Abbé Pierre#Lignerouge pic.twitter.com/OagtXYw1OC
Une prochaine commission d’enquête
La journaliste originaire du Pérou décide de ne pas porter plainte contre l’abbé Pierre qu’elle imaginait alors intouchable. Pensant être sa seule victime, la journaliste apprendra par une consœur que l’homme d’Église aurait tenté d''avoir des rapports sexuels" avec elle aussi.
Dix-sept ans après sa mort, Esther Romero se réjouit que l’omerta se soit brisée. "C’est une hypocrisie de la part de l’Église catholique de cacher cette histoire pendant presque 70 ans maintenant", estime-t-elle. Au total, 24 femmes l’accusent de violences sexuelles, selon BFMTV.
A lire aussi : Affaire abbé Pierre : après la « sidération » à Emmaüs Cahors, « on veut tourner la page à notre façon »
Le défenseur des sans-abri et des exclus fera l’objet d’une commission d’enquête sur le silence des institutions autour de telles accusations à partir du mois prochain.










J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?