5 000 athlètes et acteurs du milieu demandent à l’État de « ne pas abandonner le monde du sport » dans une tribune publiée par Le Parisien, ce mercredi 22 janvier, pour protester contre une nouvelle coupe dans le budget.

© Eric Tschaen/Pool/ABACAPRESS.COM
Alors qu’une nouvelle coupe budgétaire dans le budget sport est prévue, plus de 5 000 acteurs du monde sportif signent un appel pour demander que le financement soit pérennisé. Le texte, sous forme de tribune, a été lancé par l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes) et publié dans Le Parisien mercredi 22 janvier. Et ce, six mois après la fin des Jeux de Paris.
« L’État a promis qu’il n’abandonnerait pas le sport au lendemain des Jeux de Paris 2024. Nous demandons qu’il tienne parole. Il le doit aux champions et citoyens sportifs de demain ! », écrivent les signataires. « Nous comptons sur nos élus au Parlement pour sécuriser des garanties budgétaires indispensables, en dépenses comme en recettes, afin de pérenniser le financement du sport par le sport », demandent ces acteurs du monde du sport, parmi lesquels figurent par exemple Marie-George Buffet, ancienne ministre des Sports, ou Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français…
« Si l’on réduit le budget du Sport Français, c’est notre société qui en paiera le prix fort »
À leurs côtés, on compte les présidents de nombreuses fédérations, d’autres élus et une multitude d’athlètes ou ex-champions. « Si l’on réduit le budget du Sport Français, c’est notre société qui en paiera le prix fort », alertait déjà la veille une tribune, publiée, mardi 21 janvier, par le journal l’Équipe, et signée par 425 athlètes des Jeux de Paris 2024.
« Avec les Jeux, nous avons prouvé que le sport est un levier puissant pour l’éducation, la santé, le lien social et le bien-être physique et psychique. Aujourd’hui, on veut trahir l’ambition et la vision de ces Jeux de Paris 2024 qui ont su fédérer et réunir tous les Français, dans tous les territoires de la République », y ont écrit les signataires, parmi lesquels Teddy Riner, Marie Patouillet, le joueur de Basket Nicolas Batum, mais aussi Mélina Robert-Michon ou encore Alexis Hanquinquant. « Nous, athlètes de l’équipe de France, ne resterons pas silencieux face à ce désastre annoncé. La France mérite mieux », poursuivent les athlètes.
« Aujourd’hui il y a des fédérations qui n’arrivent pas à accueillir des enfants parce que les clubs sont trop remplis »
La toute nouvelle ministre des Sports, Marie Barsacq, avait été bien en peine, jeudi 16 janvier, en séance publique, de défendre l’amendement gouvernemental – déposé seulement quelques heures avant la séance – prévoyant 34 millions de coupes (qui s’ajoutent à une baisse déjà prévue de 273 millions) sur un total de 123 millions d’euros supplémentaires supprimés sur la mission sport, jeunesse et vie associative. Les parlementaires ont rejeté cet amendement coup de rabot et préféré supprimer le très critiqué Service national universel. 80 des 100 millions ainsi économisés ont été reversés au sport.
Mais cela reste une baisse du budget, fortement dénoncée, ce mercredi 22 janvier, par l’une des signataires de la tribune, la sabreuse Manon Apithy-Brunet, championne olympique aux Jeux de Paris 2024. « J’ai envie qu’on continue à aider les fédérations », a-t-elle assuré, auprès de franceinfo.
« On a rêvé des Jeux olympiques de Paris. Au-delà des résultats purement sportifs, on a découvert une France qui était unie, qui a vibré et qui était heureuse », a-t-elle rappelé. « Aujourd’hui il y a des fédérations qui n’arrivent pas à accueillir des enfants parce que les clubs sont trop remplis », a-t-elle alerté. Et de poursuivre : « Il faut former plein de gens. Il y a plein de choses à faire. » Et des moyens sont nécessaires pour y parvenir.
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