Hérault Peine de prison à perpétuité contre la mère d'Amandine, morte affamée

Sandrine Pissarra a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 20 ans. Cette mère de famille jugée devant les assises de l'Hérault pour actes de « torture » et de « barbarie » pour avoir affamé à mort Amandine, sa fille de 13 ans.

La rédaction avec AFP - 24 janv. 2025 à 10:16 | mis à jour le 24 janv. 2025 à 17:49 - Temps de lecture : 2 min
Amandie est morte de faim, dans le débarras de sa mère et son beau-père. Photo fournie par la famille

Amandie est morte de faim, dans le débarras de sa mère et son beau-père. Photo fournie par la famille

La réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 20 ans a été prononcée à l'encontre de Sandrine Pissarra, la mère de la jeune Amandine, morte affamée à seulement 13 ans, après des années de torture. Une condamnation conforme aux réquisitions du parquet.

« Système Pissarra »

La cour, composée de trois magistrats professionnels et de six jurés populaires tirés au sort (cinq femmes et un homme), a répondu « oui » à toutes les questions sur la culpabilité des deux accusés « à la majorité de sept voix au moins », a annoncé le président de la cour d'assises, Eric Emmanuelidis, sans plus de commentaire.

Après cinq jours de procès et deux heures et demie de délibéré, la cour d'assises de l'Hérault a de même condamné son ex-compagnon, Jean-Michel Cros, à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir privé sa belle-fille de soins.

« Vous avez pénétré dans le "système Pissarra", dans la dictature familiale, un monde inimaginable, mis en place depuis plus de 15 années. Vous avez découvert que, depuis toute petite, Amandine est victime de coups, de coups de poings, de coups de pieds, de coups de balai, d'arrachages de cheveux, de cris répétés, d'insultes, de bousculades », a asséné le procureur général, Jean-Marie Beney.

« Il y a des collabos »

À propos de Jean-Michel Cros, qui risquait 30 ans de réclusion, l'avocat général a souligné : « Comme dans tout système dictatorial, il y a les collabos, et moi j'en vois un dans le box, dont l'attitude consiste à ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire, les mains liées dans le dos et les pieds dans un bloc de béton qu'on a coulé soi-même. »

Le 6 août 2020, jour de son décès d'un arrêt cardiaque et d'une septicémie, au domicile familial de Montblanc (Hérault), près de Béziers, la collégienne, enfermée depuis des semaines dans un débarras sans fenêtre et privée de nourriture, ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m.