
POLITIQUE - Des commentaires menaçants. Le parquet de Paris a ouvert une enquête alors que des menaces de mort ont été proférées en ligne à l’encontre de trois magistrats travaillant sur le procès des assistants parlementaires des eurodéputés du Rassemblement national, qui s’est ouvert à l’automne, et dont le jugement sera rendu le 31 mars.
Selon Reuters et France Info, ce sont des commentaires postés sous deux articles publiés par le site d’extrême droite Riposte Laïque qui sont dans le viseur de la justice. Supprimés depuis mais retrouvés par les deux médias, les commentaires sont datés du 6 octobre et du 14 novembre 2024. « Elle mérite une balle de 9 millimètres dans la tête », « Elle doit être éliminée au plus vite », peut-on lire sous une première publication dénonçant l’ouverture du procès et illustrée par la photo de la présidente du tribunal.
« Il faut les trouver, tirer à vue et flamber leurs nids douillets »
Le 14 novembre, soit le lendemain des réquisitions du parquet, les commentaires visent cette fois deux procureurs, dont le nom est mentionné dans une publication du site d’extrême droite : « Il faut les trouver, tirer à vue et flamber leurs nids douillets », lance un internaute alors que les adresses mails des deux magistrats sont aussi données.
Jusqu’à cinq ans de prison dont deux ans ferme aménageables ont été requis contre Marine Le Pen, ainsi qu’une mesure générale d’inéligibilité immédiate. Des réquisitions qui avaient provoqué une levée de boucliers du RN, dont Jordan Bardella qui les avait qualifiées de « politiques ».
« Ces réquisitions ont deux objectifs : c’est empêcher Marine Le Pen de faire de la politique, d’être candidate, et c’est de tuer financièrement le Rassemblement national », avait-il dit. « C’est ma mort politique qu’on réclame », avait réagi Marine Le Pen, dont les ambitions pour 2027 pourraient être mises à mal.
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