Politique Marine Le Pen estime que la colonisation n'a pas été « un drame » pour l'Algérie
« J'ai toujours dit que ce serait Jordan Bardella qui serait Premier ministre. Ça n'a pas changé », a par ailleurs déclaré Marine Le Pen sur LCI.
Marine Le Pen a assuré ce mercredi sur LCI qu'elle n'entendait pas devenir Premier ministre si le RN devait obtenir une majorité lors de futures élections législatives, assurant que Jordan Bardella avait vocation à s'installer à Matignon. Dans son édition de mercredi, Le Canard enchaîné avait assuré que la triple candidate malheureuse à la présidentielle avait décidé, en cas de nouvelle dissolution et de victoire du RN, de diriger le gouvernement, ce dont elle se serait ouverte « auprès de sa garde rapprochée », selon l'hebdomadaire. « Malgré les déclarations du Canard enchaîné, ça ne change pas », a assuré Marine Le Pen. « J'ai toujours dit que ce serait Jordan Bardella qui serait Premier ministre. Ça n'a pas changé », a-t-elle ajouté.
« Duo » avec Bardella
« Nous travaillons depuis des années avec un objectif qui est clair: (pour moi), c'est l'objectif de la présidence de la République et (Jordan Bardella), c'est l'objectif de Matignon », a encore appuyé la députée du Pas-de-Calais.
« Il n'y a aucune difficulté là-dessus et je serai toujours à ses côtés. Nous formons une sorte de duo qui marche extrêmement bien. [...] Nous n'entendons pas changer cela pour des considérations, de quoi ? D'égo personnel, de carriérisme, d'intérêts personnels? », a-t-elle insisté.
Interrogée par ailleurs quant à une éventuelle démission d'Emmanuel Macron, Marine Le Pen a assuré qu'elle ne « la demande pas », « parce que demander la démission du président de la République ne me paraît pas conforme à nos institutions ». « En revanche, je n'exclus pas du tout qu'Emmanuel Macron soit, à un moment donné ou à un autre, confronté à une forme d'obligation », évoquant « une crise politique », ou « une crise économique majeure ». « Tout mois subi par notre pays avec la politique - ou la non-politique - d'Emmanuel Macron est un mois où nous nous enfonçons dans les difficultés. Donc, moins ça dure et mieux on se porte », a encore fait valoir Marine Le Pen.
La colonisation « pas un drame » pour l'Algérie
Marine Le Pen s'est ensuite exprimé sur l'Algérie. « Ce que je ne comprends pas c'est que les Algériens ne demandent pas des comptes à leurs dirigeants », a-t-elle d'abord déclaré quant à la situation économique du pays. « L'Algérie devrait être la Norvège du Maghreb », a-t-elle insisté.
Elle a ensuite évoqué sur les relations franco-algériennes et sur la colonisation. « Si on a réussi à faire la paix avec l'Allemagne on devrait quand même pouvoir le faire avec l'Algérie », a-t-elle assuré. Interrogée sur le passif de son camp politique et ses liens avec l'OAS, Marine Le Pen a balayé : « L'Algérie était française. Est-ce qu'on peut condamner des gens qui ont souhaité que l'Algérie reste française ? ».
« Venir globalement dire que la colonisation a été un drame pour l'Algérie c'est pas vrai. Economiquement, en termes d'infrastructures la France a apporté à l'Algérie un capital qui aurait dû lui permettre de se développer », a-t-elle conclu.