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Laijipa Naulivou, directrice au sein de la Fédération fidjienne de rugby, a été renvoyée après avoir tenu des propos qui ont fait scandale, mettant en cause l’homosexualité des joueuses.
À peine nommée, déjà renvoyée. Laijipa Naulivou, devenue directrice au sein de la Fédération fidjienne de rugby, a été licenciée après une interview polémique. Dans cet entretien accordé à « SUN sports », elle a expliqué ne pas cautionner « l’homosexualité » au sein de l’équipe féminine. Allant plus loin, elle a indiqué avoir demandé le départ de l’entraîneur, ajoutant vouloir qu’un panel de plusieurs personnes choisisse désormais les joueuses sélectionnées. Une idée qui viserait, selon elle, à contrer les « choix d’une seule personne qui pratique le lesbianisme » et qui « est tout en haut de l’échelle pour choisir des gens comme elle ». « Ce n’est pas éthique et que n’est pas juste », a-t-elle encore commenté, estimant que le rugby européen, lui aussi, connait un « problème gay ».
Selon elle, l’homosexualité a constitué un « un inconvénient majeur » lors de récents tournois de l’équipe féminine des Fidji. « Ceux qui ont joué avec moi savent que je ne cautionne pas l’homosexualité des femmes dans le rugby », a-t-elle encore fait savoir.
Selon « Sun Sports », des « allégations de lesbianisme » auraient « provoqué la discorde au sein de l’équipe féminine de rugby à 7 des Fidji lors des Jeux olympiques de Paris, ce qui a entraîné une mauvaise performance de la part de l’équipe ». Laijipa Naulivou a toutefois reconnu que les joueuses ont des droits, mais que « le problème devait être géré ». « C’est leur droit, mais si cela affecte l’équipe, alors cela devrait être supprimé ».
Naturellement, les propos de Laijipa Naulivou ont fait réagir. Le Mouvement pour les droits des femmes de Fidji a déclaré mardi dans un communiqué être « consterné ». « L’idée selon laquelle être gay est un problème dans le rugby féminin est profondément troublante et perpétue des stéréotypes néfastes qui n’ont pas leur place dans le sport moderne ou dans la société », a déclaré la directrice exécutive du groupe, Nalini Singh, d’après BBC News. « Plutôt que de concentrer vos efforts sur la sexualité des joueuses, faites votre travail et recherchez un financement adéquat et veillez au bien-être des joueuses de rugby afin qu’elles n’aient pas à dormir sur des bancs devant les aéroports et à marcher des kilomètres jusqu’à leur entraînement », a-t-elle ajouté. Une référence directe à la différence de traitement entre l’équipe masculine et l’équipe féminine de rugby dans le pays.
Les commentaires de Laijipa Naulivou sont d’autant plus décevants qu’elle est une figure importante de la scène locale du rugby, connue pour avoir été la première capitaine de l’équipe nationale féminine et une défenseuse de l’inclusion des femmes dans ce sport dominé par les hommes. Mais face à l’ampleur du scandale, le conseil d’administration de la Fiji Rugby Union a mis fin à son mandat, indique FBC News.
Dans un communiqué, la Fédération a fait savoir : « Conformément aux valeurs fondamentales de World Rugby que sont la discipline, le respect, l’intégrité, la passion et la solidarité, la FRU promeut fortement l’inclusion et la non-discrimination comme principes fondamentaux du sport. Suite aux récents développements, le conseil d’administration de la FRU a pris la décision de mettre fin à la nomination de Laijipa Naulivou au poste de directrice du rugby. La FRU rejette catégoriquement toute forme de discrimination. Les opinions exprimées par Laijipa Naulivou sont ses opinions personnelles et ne reflètent pas la position officielle de la FRU ».
La Fédération a également tenu à rappeler que « notre équipe féminine et toutes les joueuses peuvent être assurées que cela n’aura aucune incidence sur leurs opportunités, leur représentation et leur développement continu en tant que membres à part entière de Fiji Rugby ».