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Les mémoires de l'esclavage et de la Shoah font cause commune

Aux côtés du Conseil représentatif des Français d'outre-mer, le Conseil représentatif des institutions juives de France s'est engagé mardi à soutenir la construction en Ile-de-France d'un mémorial de l'esclavage.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 mai 2014 à 19h18, modifié le 06 mai 2014 à 19h18

Temps de Lecture 1 min.

Au mémorial de la Shoah à Paris, les noms de 76 000 Juifs déportés de France pendant la 2e guerre mondiale.

C'est une initiative qui fait taire les récentes polémiques sur une concurrence mémorielle, lancées notamment par Dieudonné M'bala M'bala. Dans un mémorandum signé aux côtés du Conseil représentatif des Français d'outre-mer (Crefom), mardi 6 mai, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s'est engagé à soutenir la construction d'un mémorial de l'esclavage en Ile-de-France. Ce document prévoit un travail commun contre le racisme et l'antisémitisme.

« Il est légitime que la population noire qui a vécu des choses épouvantables dans le passé souhaite un lieu de mémoire pour ses ancêtres », a déclaré le président du Crif, Roger Cukierman. « Nous partageons le sentiment commun d'avoir souffert, a-t-il ajouté. La Shoah est une phénomène unique. Ce n'est pas pour autant qu'il faille se désintéresser des autres grands drames de l'histoire humaine. »

« DÉMENTI À CEUX QUI TENTENT D'OPPOSER LES MÉMOIRES »

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Le mémorandum prévoit aussi « la possibilité d'actions communes devant les tribunaux » et au moins une réunion annuelle entre le Crif et le Crefom — né le 31 janvier, et qui se veut le « lobby » des 3,7 millions de concitoyens ultramarins. Les associations ultramarines ou noires réclament régulièrement la création d'un mémorial de l'esclavage en France métropolitaine.

Dans une référence implicite au polémiste Dieudonné M'bala M'bala, le président du Crefom, Patrick Karam, a regretté que « certains instrumentalisent l'esclavage pour prétendre qu'il y a une concurrence des mémoires et que le Crif ne veut pas commémorer son abolition ». « Cette idée se répand auprès d'une petite partie des descendants d'esclavage », a-t-il dit. « Ce mémorandum est un cinglant démenti à ceux qui tentent d'opposer les mémoires. »

Le Crif et le Crefom ont par ailleurs dénoncé de concert le maire Front national de Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, qui refuse d'organiser samedi des commémorations de l'abolition de l'esclavage dans sa ville. Alors que sa commune organisait depuis 2007 des célébrations chaque 10 mai, le nouveau maire, Franck Biffaut, a annoncé qu'il ne ferait rien cette année, dénonçant « une autoculpabilisation permanente ».

Le Monde avec AFP

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