Les familles d'otages ont manifesté jeudi à Tel Aviv, accusant le Premier ministre israélien d'être responsable de la mort des 37 captifs.
Des proches d'otages, détenus par le Hamas, sont descendus dans les rues de Tel Aviv jeudi, exhortant le président américain Donald Trump à ne pas coopérer avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Naama Weinberg, dont le cousin Itay Svirsky est mort après 99 jours de captivité à Gaza, a déclaré que Benjamin Netanyahu était "responsable de la mort et du meurtre" de 37 otages.
"Ne coopérez pas avec Netanyahu. Ne soyez pas celui qui abandonne les otages. Ne soyez pas celui qui serait responsable de la mort de ceux qui sont encore en vie là-bas". A-t-elle demandé.
Les proches des otages souhaitent que le président américain pousse le premier ministre israélien à conclure un accord pour libérer tous ceux qui sont encore en captivité.
Trump menace le Hamas
Trump a lancé ce qu'il appelle un "dernier avertissement" au Hamas pour qu'il libère tous les otages encore détenus à Gaza. Dans une déclaration publiée sur sa plateforme de médias sociaux Truth Social, peu après avoir rencontré huit anciens otages à la Maison Blanche mercredi, il a écrit qu'il "envoyait à Israël tout ce dont il a besoin pour finir le travail".
Les propos acerbes de Donald Trump interviennent alors que la Maison Blanche a fait savoir mercredi que des responsables américains avaient entamé des "discussions et des pourparlers " avec des représentants du Hamas, rompant ainsi avec une politique américaine de longue date consistant à ne pas s'engager directement avec le groupe militant.
Le Hamas a balayé les commentaires de Trump jeudi et a réaffirmé qu'il ne libérerait les otages israéliens restants qu'en échange d'un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza.
Le roupe militant a accusé le président américain et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de tenter de revenir sur l'accord de cessez-le-feu conclu en janvier. Cet accord prévoit des négociations sur une deuxième phase au cours de laquelle les otages seraient libérés en échange d'un plus grand nombre de prisonniers palestiniens, d'un cessez-le-feu permanent et d'un retrait israélien de la bande de Gaza.
Les autorités israéliennes affirment qu'environ 24 otages vivants ainsi que les corps d'au moins de 35 autres seraient toujours détenus dans l'enclave palestinienne.
Israël a interrompu l'entrée de nourriture, de carburant, de médicaments et d'autres fournitures dans la bande de Gaza, afin de faire pression sur le Hamas pour qu'il accepte un autre arrangement concernant le cessez-le-feu et la libération des otages israéliens, six semaines après le début de la trêve.
La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni exhortent l'État hébreu à laisser entrer sans entrave l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.