Justice « Il a fait une bêtise, faut assumer » : la mère de Nahel espère que le policier qui a tiré sera jugé

La mère de Nahel s'est dite « satisfaite » des réquisitions du parquet qui réclame un procès pour meurtre à l'encontre du policier à l'origine du tir qui a coûté la vie à son fils en juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine) après un refus d'obtempérer. « Il a fait une bétise, faut assumer », a-t-elle déclaré sur France 5.

A.SI. - 10 mars 2025 à 16:48 | mis à jour le 10 mars 2025 à 17:41 - Temps de lecture : 3 min
Mounia Merzouk indique « faire confiance en la justice ». Photo Sipa/AP/Lewis Joly

Mounia Merzouk indique « faire confiance en la justice ». Photo Sipa/AP/Lewis Joly

En larmes sur le plateau de C l'hebdo sur France 5, la mère de Nahel a réagi samedi aux réquisitions du parquet, qui réclame un procès pour meurtre contre le policier ayant tiré sur son fils en juin 2023 après un refus d'obtempérer à Nanterre.

Mounia Merzouk s'est dite « satisfaite » de cette décision, même si ce sera désormais à un juge de trancher si oui ou non il y aura un procès. « J’ai confiance en la justice, je lui laisse faire son travail », a dit la mère de Nahel. « Il a tué mon fils. Je ne pourrai jamais lui pardonner. Il m’a enlevé ma raison de vivre », a poursuivi Mounia Merzouk, à propos du policier à l'origine du tir. « Il a fait une bétise, faut assumer ! », a-t-elle encore martelé.

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Son fils Nahel a été tué le 27 juin 2023 d'une balle tirée à bout portant par le policier Florian M. Dans ses réquisitions, le procureur de Nanterre souligne que le policier « a tiré à très faible distance sur la victime » et ne pouvait « ignorer le caractère très probablement mortel de son tir ». Le magistrat dénonce une « prise de risque inconsidérée » de Florian M. qui aurait pu « tirer en direction des pneus ou du capot du véhicule pour l’empêcher de poursuivre sa route ».

« C'était un enfant très bien éduqué »

La vidéo de la mort de Nahel, qui a circulé en boucle dans les médias et sur les réseaux sociaux, est insupportable pour Mounia Merzouk  : « Cette vidéo, je la verrai jusqu’à la fin de ma vie. Ca me détruit de la revoir. Je n’arrive pas à faire mon deuil », a-t-elle déclaré en larmes sur France 5.

Mounia Merzouk a tenu à revenir sur l'éducation qu'elle a donné à son fils unique  : « Il ne manquait de rien, il me demandait avant de sortir s’il pouvait. C'était un enfant très bien éduqué. Il aidait son prochain. Il était poli ». « Qui ne fait pas de bétise ? On ne mérite pas la mort comme ça », a-t-elle ajouté.

La mère de Nahel explique que son quotidien se résume à présent à se rendre au travail « de 5 heures du matin à 10 heures », avant d'aller se recueillir sur la tombe de son fils, où elle dit lui raconter « sa matinée et la journée de la veille ».

Des policiers en colère

Les réquisitions du parquet ont suscité la colère des syndicats de police. « Un procès pour meutre est-il le prix à payer pour acheter la paix sociale », s'interroge le syndicat Alliance police nationale, dans un tract, faisant référence aux violentes émeutes qui ont embrasé le pays à l'été 2023, après la mort de Nahel.

Le syndicat qualifie cette réquisition « d'inacceptable » et affirme apporter tout son soutien au policier incriminé. Le ministre de l'Intérieur a lui aussi apporté son soutien aux forces de l'ordre, tout en rappelant la nécessité de respecter la présomption d'innoncence.