Un groupe d’hacktivistes russes, des hackers militants, a mis en panne les sites de plusieurs départements français. Ces cyberattaques provoquent peu de dégâts réels et visent avant tout à alimenter l’anxiété collective.

Plusieurs régions et départements français ont été ciblés ce 10 mars 2025 par un groupe bien connu d’hacktivistes – des hackers militants – ultra-nationalistes et pro-russes. Le collectif russe NoName067(16), déjà connu pour avoir mis en panne les sites de l’Assemblée Nationale ou celui des impôts, s’est attaqué cette fois-ci à une dizaine de plateformes locales.

Ainsi, les sites de la Loire-Atlantique, des Bouches-du-Rhône et du Doubs étaient hors-ligne ce 10 mars. Les villes de Levallois-Perret, Le Mans ou Dunkerque ont également été ciblées, sans grande incidence.

Les sites en panne ce 10 mars. // Source : Numerama
Les sites en panne ce 10 mars. // Source : Numerama

Il n’y a pas de raisons spécifiques pour les Russes de s’en prendre au Doubs, les pirates lancent leur opération contre des centaines de plateformes et mettent en avant leurs succès.

Les hacktivistes lancent des attaques DDoS, aussi appelées déni de service, pour mettre en panne le site et éviter qu’il soit consulté par les internautes. Rappelons qu’il s’agit uniquement d’un moyen de harceler leur cible avec une portée symbolique et médiatique. Les données des citoyens ne sont jamais compromises. Si vous avez des démarches sur ces sites en particulier, il vous faudra probablement patienter.

Des cyberattaques russes pour manipuler l’opinion publique

NoName067(16) exploite l’agitation médiatique suscitée par les déclarations d’Emmanuel Macron pour manipuler l’opinion publique et amplifier l’anxiété liée aux cyberattaques.

On parle d’attaque « low cost » puisqu’il s’agit d’opération de cyberharcèlement à bas coût, avec une volonté de déstabilisation. Les données et l’ensemble de l’infrastructure du réseau restent en sécurité ; seule la page d’accueil du site, sa « façade », se retrouve hors service pendant quelques minutes, voire quelques heures si l’administration n’est pas assez équipée.

L’attaque DDoS consiste à déclencher des vagues de connexions simultanées vers un site précis, en détournant le trafic d’un réseau par exemple. Si le volume de requêtes devient trop important, le serveur est submergé et incapable de répondre, mettant ainsi la plateforme ciblée hors ligne jusqu’à son redémarrage.

Ce type d’attaque, bien que gênant, a un impact limité et passe souvent inaperçu. Mais voir un site tomber en panne suffit sans doute aux hacktivistes pour sabrer le champagne.

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