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Corruption : le Parlement européen suspend ses accès aux représentants de Huawei

L’institution a annoncé ce vendredi 14 mars interdire temporairement l’accès à ses bâtiments de Bruxelles et Strasbourg à tous les lobbyistes et représentants du groupe chinois. Une décision qui intervient au lendemain au lendemain d’une vague de perquisitions et d’interpellations dans une enquête pour des faits de corruption au Parlement.

Une partie du bâtiment Paul-Henri-Spaak avec le logo de la Commission européenne, qui abrite le Parlement européen. Photo d’illustration.
Une partie du bâtiment Paul-Henri-Spaak avec le logo de la Commission européenne, qui abrite le Parlement européen. Photo d’illustration. | HANS LUCAS VIA AFP
  • Une partie du bâtiment Paul-Henri-Spaak avec le logo de la Commission européenne, qui abrite le Parlement européen. Photo d’illustration.
    Une partie du bâtiment Paul-Henri-Spaak avec le logo de la Commission européenne, qui abrite le Parlement européen. Photo d’illustration. | HANS LUCAS VIA AFP

Huawei n’est plus le bienvenu au Parlement européen. L’institution de l’Union européenne a annoncé ce vendredi 14 mars 2025 interdire temporairement l’accès à ses bâtiments de Bruxelles et Strasbourg à tous les lobbyistes et représentants du groupe chinois, soupçonné de faits de corruption au sein du Parlement.

Il s’agit d’une « mesure de précaution » avec « effet immédiat », a indiqué une porte-parole du Parlement jointe par l’AFP. Le groupe de télécommunications compte actuellement neuf représentants accrédités, selon le registre de transparence de l’institution, et donc autorisés à rencontrer des eurodéputés.

Plusieurs interpellations, dont une en France

Cette décision intervient au lendemain d’une vague de perquisitions et d’interpellations dans une enquête pour corruption aux mains de la justice belge. Le parquet fédéral belge a fait état jeudi de 21 perquisitions menées à travers la Belgique et de trois autres sollicitées au Portugal. Dans le collimateur des enquêteurs figureraient des lobbyistes actifs pour Huawei et des assistants parlementaires soupçonnés d’avoir relayé des demandes d’intervention auprès d’eurodéputés.

Huawei a refusé de commenter vendredi les interdictions d’accès, renvoyant à un précédent communiqué dans lequel il disait prendre l’affaire au sérieux. La nuit dernière, la société avait assuré avoir une politique de « tolérance zéro » envers la corruption.

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Il y a eu plusieurs interpellations jeudi, dont l’une en France d’un suspect ciblé par un mandat d’arrêt européen émis par la justice belge. Mais ni les identités ni même le nombre précis de suspects arrêtés n’ont été communiqués. Le suspect arrêté en France a été écroué dans l’attente de sa comparution mercredi prochain à Paris devant la chambre des extraditions, a indiqué vendredi une source proche du dossier à l’AFP.

Des scellés placés sur les portes de plusieurs bureaux

Selon le parquet belge, la corruption dont Huawei est soupçonné aurait été pratiquée « régulièrement » et « très discrètement » depuis 2021, « sous couvert de lobbying commercial ». Elle aurait pris différentes formes, comme des rémunérations de prises de position politiques ou encore « des cadeaux démesurés » comme des frais de bouche, de voyage, ou des invitations régulières à des matches de football.

Jeudi, des scellés ont été placés sur les portes de plusieurs bureaux utilisés par des assistants parlementaires à la fois à Bruxelles et à Strasbourg. Parmi ces bureaux figure celui utilisé par les assistants d’un eurodéputé italien du parti Forza Italia. Cette formation associée au groupe PPE a assuré coopérer avec l’enquête, soulignant qu’aucun de ses membres n’avait jamais profité d’« invitations en Chine » ou « au stade ».

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En 2023, Bruxelles avait décrit le géant des télécommunications chinois comme présentant le risque le plus élevé pour les pays de l’UE parmi tous les fournisseurs de 5G, appelant les États membres à exclure ses équipements de leurs réseaux mobiles. L’an dernier, l’Allemagne avait annoncé son intention d’interdire d’ici fin 2026 au plus tard la présence dans ses réseaux 5G de composants et technologies des groupes chinois Huawei et ZTE. Berlin avait mis en avant des raisons de « sécurité ».

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