Guerre au Proche-Orient

Israël : "Nous avons tous été pris en otage par un gouvernement sanguinaire", dénoncent des manifestants israéliens à Jérusalem

Une jeune femme manifeste contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à Jérusalem le 19 mars 2025, appelant à la fin de la guerre à Gaza.

© AFP

19 mars 2025 à 19:13 - mise à jour 19 mars 2025 à 21:48Temps de lecture
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Munis de tambours et de cornes de brume, plusieurs milliers de manifestants venus de tout le pays se sont rassemblés mercredi près de la résidence privée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem pour protester contre sa politique qu’ils jugent antidémocratique.

"Nous avons tous été pris en otage par un gouvernement sanguinaire", scandaient certains manifestants quand d’autres appelaient à la démission du Premier ministre.

"Tu es le chef, c’est toi qui es responsable de cette catastrophe", criaient-ils, faisant référence à sa responsabilité à empêcher l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël qui a déclenché le 7 octobre 2023 la guerre à Gaza.

La police a annoncé l’arrestation de quatre manifestants qui tentaient de franchir les barrières autour de la zone du rassemblement. La manifestation, à l’appel d’une large coalition de groupes opposés à Benjamin Netanyahu, a été organisée pour protester contre la décision du Premier ministre de limoger Ronen Bar, le patron du Shin Bet, l’agence de sécurité intérieure.

Les forces de sécurité israéliennes emportent un manifestant lors d’une manifestation contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et appelant à la fin de la guerre à Gaza, le 19 mars 2025. © AFP

Les manifestants demandent la fin de la guerre et la libération des otages

Après deux mois de trêve, Israël avait lancé dans la nuit de lundi à mardi des frappes aériennes sur la bande de Gaza, parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre, affirmant que la reprise des opérations militaires était "indispensable" pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.

De nombreux manifestants portaient des banderoles appelant à la fin de la guerre et à la libération des otages. Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du Hamas le 7 octobre, 58 restent retenues en captivité à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

Appel à la démission

Les manifestants accusent aussi Benjamin Netanyahu de profiter de la guerre contre le mouvement islamiste palestinien pour faire taire les critiques internes et concentrer le pouvoir dans les mains de l’exécutif.

Le chef de l’opposition et ex-Premier ministre, Yaïr Lapid, s’est joint à la mobilisation, affirmant qu’il était "venu dire au monde ce qui arrive à notre démocratie."

Auparavant, il avait dénoncé un gouvernement "illégitime". "C’est pour cela que nous sortons dans les rues", a-t-il écrit sur X.

Soulignant que le Premier ministre refuse l’idée d’une commission d’enquête d’Etat sur les événements du 7-Octobre, l’ancien député Eyal Ben-Reouven a affirmé à l’AFP que Benjamin Netanyahu devait démissionner. "Il a échoué et en restant au pouvoir, il nuit au pays et à ses citoyens", a-t-il affirmé.

Sur le même sujet : journal télévisé du 19 mars 2025

Frappes israéliennes sur Gaza / "Ce n'est que le début " dit Benjamin Netanyahu

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