Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adaptéDésactiver le rafraîchissement automatique

Turquie-Les autorités arrêtent 37 personnes après des messages sur l'arrestation d'Ekrem Imamoglu
information fournie par Reuters 20/03/2025 à 10:36

par Ece Toksabay et Mert Ozkan

La Turquie a arrêté 37 personnes accusées d'avoir publié des messages "provocateurs" sur les réseaux sociaux à propos de la détention du maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, a déclaré jeudi le gouvernement.

Ekrem Imamoglu, le principal rival politique du président Recep Tayyip Erdogan, a été arrêté mercredi pour corruption et aide à un groupe terroriste, entre autres chefs d'accusation, une décision que le principal parti d'opposition a qualifiée de "tentative de coup d'État contre le prochain président".

Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues et sur les campus universitaires de plusieurs villes, dont Istanbul et la capitale Ankara, et ont scandé des slogans anti-gouvernementaux, malgré l'interdiction de rassemblement imposée pendant quatre jours après l'arrestation d'Ekrem Imamoglu.

Les autorités turques ont identifié 261 comptes de réseaux sociaux, dont 62 basés à l'étranger, pour "messages provocateurs incitant au crime et à la haine" suite à la détention d'Ekrem Imamoglu et de 105 autres personnes, a déclaré le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya sur le réseau social X.

Le ministre a ajouté que 18,6 millions de messages sur Ekrem Imamoglu avaient été partagés sur X dans les 24 heures suivant sa détention.

Outre l'interdiction des manifestations, les autorités ont fermé plusieurs routes et restreint l'accès à certains réseaux sociaux.

La Turquie a également saisi une entreprise de construction détenue en partie par Ekrem Imamoglu, a déclaré le bureau du procureur général d'Istanbul.

"Ils ont arrêté à la hâte notre maire, que nous avons élu avec nos voix", a déclaré Ali Izar, un partisan de l'opposition, alors qu'il se rendait à son travail dans le centre d'Istanbul. "Je ne pense pas que ce soit une pratique démocratique, et je la condamne", a-t-il ajouté.

"Le peuple donnera à nouveau sa réponse", a déclaré un autre partisan d'Imamoglu, Yusuf Demirci, âgé de 34 ans, à Istanbul. "Comme vous l'avez vu hier, tout le monde est dans la rue. Tout le monde est sur les places. Les places et les urnes seront le résultat de cela. Je dis que le juste gagnera", a-t-il ajouté.

Le personnel de la municipalité d'Istanbul constituait la majeure partie des 105 personnes arrêtées en même temps qu'Ekrem Imamoglu.

(Mara Vîlcu pour la version française, édité par Blandine Hénault)

5 commentaires

  • 20 mars 12:58

    jcsmits la future "démocratie" c'est celle que nous construisons aujourd'hui en acceptant de voir nos libertés rognées chaque jour passant en se disant notamment qu'il y a pire ailleurs jusqu'au jour où le pire est chez nous. La future "démocratie" c'est celle que nous construisons aujourd'hui en acceptant de perdre notre souveraineté et nos valeurs au nom de quelques dogmes et idéologies.


A lire aussi