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La Société luxembourgeoise de Gynécologie et d'Obstétrique (SLGO) approuve l'interdiction des certificats de virginité et de l'hyménoplastie a indiqué à RTL son président, Pit Duschinger.
Un projet de loi ad hoc a été discuté la semaine dernière au sein de la Commission de la Santé. Ce texte prévoit également la suppression du délai de réflexion obligatoire de trois jours avant un avortement. Sur ce dernier point, la réaction de l'association des gynécologues est plus mitigée.
Lors des discussions avec la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, la SLGO s'est prononcée pour le maintien de ce délai. A ce propos, le Docteur Pit Duschinger précise:
"Pour la simple raison que nous ne voulons pas dicter leur conduite à nos patientes, mais en fin de compte nous voulions les protéger des réactions de panique qui peuvent parfois survenir dans une telle situation."
Mais en réalité, en cas d'interruption volontaire de grossesse, il subsistera un intervalle d'un ou deux jours entre la première consultation et le rendez-vous pour l'acte lui-même, selon le gynécologue.
"Parce qu'aucune patiente ne vient au cabinet avec le souhait d'interrompre sa grossesse puis s'en va, et l'interruption est faite. Il y a un petit temps de latence qui est simplement dû aux méthodologies utilisées. De sorte que nous pourrons finalement vivre avec cette décision."
Pour ce qui concerne les certificats de virginité et l'hyménoplastie, c'est-à-dire la reconstruction de l'hymen, la Société luxembourgeoise de Gynécologie et d'Obstétrique est très clairement favorable à leur interdiction.
"Je pense qu'il n'y a rien de plus indigne et discriminatoire pour une femme que de lui demander un certificat de virginité ou d'exiger d'un médecin qu'il reconstruise un hymen."
Le président de la SLGO ne connaît aucun gynécologue au Grand-Duché qui propose une reconstruction de l'hymen. Lui-même ne se s'est pas vu demander un certificat de virginité ou une hyménoplastie une seule fois au cours de ses 35 années d'exercice.