La fin de l'aide américaine risque de provoquer 6,3 millions de morts supplémentaires du sida en quatre ans, selon l'ONU
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La cheffe de l'Onusida a mis en garde, lundi 24 mars, contre une recrudescence de la pandémie de sida dans le monde à long terme sans l'aide financière des Etats-Unis, dont la "soudaineté" des coupes a un "impact dévastateur".
A "long terme, nous voyons la pandémie de sida ressurgir à l'échelle mondiale, non seulement dans les pays à faible revenu (...) d'Afrique, mais aussi parmi les populations clés en Europe de l'Est et en Amérique latine", et "nous verrons des gens mourir, comme nous l'avons vu dans les années 1990 et 2000", a ainsi déclaré Winnie Byanyima, lors d'une conférence de presse à Genève.
"Nous allons assister à une véritable recrudescence de cette maladie", a-t-elle insisté, lançant un appel direct au président Donald Trump pour "faire un deal" autour de la prévention, qui rapporte bien plus qu'elle ne coûte.
Le risque de "perdre les progrès réalisés ces 25 dernières années"
La suspension pour plusieurs mois de l'aide étrangère américaine a provoqué confusion et perturbation dans le réseau mondial de lutte contre le sida malgré l'exemption accordée par l'administration Trump à certains programmes, avait déjà averti début février l'Onusida, elle-même financée à 50% par les Etats-Unis.
Selon l'agence onusienne, sans reprise de l'aide des Etats-Unis, et alors qu'aucun autre Etat n'a annoncé vouloir les remplacer, il y aura au cours des quatre prochaines années 6,3 millions de décès supplémentaires dus au sida. C'est "dix fois plus" qu'en 2023, a souligné Winnie Byanyima. "Nous risquons de perdre les progrès réalisés au cours des 25 dernières années. C'est très grave", a-t-elle prévenu.
Si elle estime "raisonnable que les Etats-Unis veuillent réduire leur financement au fil du temps", la haute responsable onusienne rappelle que "la soudaineté du retrait de l'aide vitale a un impact dévastateur dans tous les pays, en particulier en Afrique, en Asie et en Amérique latine".
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