
Vous verrez, un quadra va émerger à l'UMP dans les prochains mois : ce sera moi. » Bruno Le Maire paraissait un peu présomptueux il y a près de six mois, lorsqu'il avait lancé cette affirmation au Monde. A l'époque, l'ancien ministre de l'agriculture accusait un déficit de notoriété certain par rapport aux autres ténors de sa génération, comme Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou Nathalie Kosciusko-Morizet.
Aujourd'hui, celui qui entend participer à la course à l'Elysée semble en passe de gagner son pari. Dans plusieurs sondages, il distancie les autres quadras auprès des sympathisants de l'UMP pour la présidentielle de 2017. C'est notamment le cas dans une étude BVA, diffusée le 28 avril, où il se retrouve au coude-à-coude avec François Fillon (8 % contre 9 %), loin derrière Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. « Je monte en puissance de manière progressive. Depuis plusieurs mois, celui qui fait jeu égal avec Fillon derrière le duo de tête, c'est moi », se réjouit-il.
Son objectif ? Réaliser le meilleur score possible à la primaire de 2016 à droite pour la présidentielle, afin de peser en cas d'alternance. Le député de l'Eure affirme vouloir aller « jusqu'au bout », mais s'inviter sur le podium de la primaire serait déjà une performance. « Il peut devenir le troisième homme, à la manière de Montebourg au PS », imagine un de ses soutiens. Un scénario plausible, selon les politologues. « Bruno Le Maire a un vrai potentiel, car il devient de plus en plus visible des Français et suscite peu de rejet », note Frédéric Dabi, de l'IFOP.
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