International

Guerre en RDC : à Goma, les églises menacées par les nouveaux maîtres de la ville

Depuis la prise de Goma, en République démocratique du Congo, par des rebelles fin janvier 2025, les églises sont menacées car elles accueillent des déplacés que les nouveaux maîtres des lieux veulent chasser. Le 19 mars, la dernière paroisse du diocèse est tombée aux mains de ces groupes.
Théodore de Kerros
Publié le 28/03/2025 à 11h25, mis à jour le 28/03/2025 à 15h08 • Lecture 6 min.

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Des déplacés internes à cause du conflit ont trouvé refuge dans cette église baptiste, dans le quartier Lac-Vert de Goma, RDC, le 23 février 2025.

Des déplacés internes à cause du conflit ont trouvé refuge dans cette église baptiste, dans le quartier Lac-Vert de Goma, RDC, le 23 février 2025. • PALOMA LAUDET / COLLECTIF ITEM POUR LA VIE

« Walikale est la dernière paroisse de mon diocèse à tomber aux mains du M23. Maintenant, mon diocèse est entièrement sous occupation, déclarait l’évêque de Goma, Mgr Willy Ngumbi, dans un communiqué publié le jeudi 20 mars 2025. Quand les troupes du M23 sont arrivées au presbytère vers 18 h, les prêtres qui se cachaient sous les lits sont sortis pour aller à leur rencontre. La conversation s’est bien passée. Les nouveaux maîtres ont demandé aux familles qui s’étaient réfugiées à la paroisse d’aller vaquer à leurs activités. » Un relatif calme qui tranche avec la situation que décrivent à La Vie les responsables des églises de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Celles-ci se retrouvent en première ligne dans le conflit en cours. Depuis le 26 janvier, la coalition de deux groupes armés, l’Alliance fleuve Congo (AFC) et le Mouvement du 23 mars (M23), contrôle la ville, appuyée par quelque 3 000 militaires rwandais. Or de nombreux déplacés, chassés par le conflit qui fait rage dans cette région frontalière entre la RDC et le Rwanda depuis 30 ans, s’y étaient réfugiés.

Le 11 février, l’AFC/M23 leur a donné 72 heures pour quitter les camps de déplacés du chef-lieu et rentrer dans leurs villages, désormais sous contrôle du M23. En quelques jours, env

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