Mort d’Adolf Hitler en 1945 : des agents de la CIA ont recherché le leader nazi en Amérique du Sud pendant 10 ans après son décès déclaré

Le président argentin a annoncé que son pays allait déclassifier les archives gouvernementales liées à l’installation de criminels de guerre nazis en Argentine après la Seconde Guerre mondiale.

"Des documents historiques qui doivent être accessibles au public", déclarait lundi 24 mars, Guillermo Francos, le chef de cabinet de Javier Milei.

Alors que certains observateurs posent la question des réelles motivations du dirigeant argentin classé à l’extrême droite, des documents de la CIA révèlent que des agents étaient à la recherche d’Adolf Hitler en Amérique du Sud pendant 10 ans après la date connue de sa mort.

Si les circonstances exactes du décès du leader nazi n’ont jamais fait l’objet de consensus, il est généralement admis qu’Hitler s’est suicidé par balle (la théorie d’un préalable empoisonnement par cyanure est avancée par certains experts), dans son bunker berlinois, avec son épouse Eva Braun, le 30 avril 1945.

"Leurs corps furent partiellement brûlés et enterrés dans un cratère peu profond. Les soldats soviétiques exhumèrent plus tard les restes, que l’URSS identifia grâce à des dossiers dentaires, et les conservèrent en Allemagne de l’Est jusqu’à ce que les agents du KGB détruisent le corps d’Hitler en avril 1970, ne conservant qu’une mâchoire et un crâne qui furent transportés à Moscou, selon le MI5", relate le New York Post.

Des théories conspirationnistes rapportèrent dès l’annonce de la mort d’Hitler que ce dernier aurait en réalité survécu et fui l’Allemagne.

"Retraite sûre"

La CIA dispose d’un rapport qui confirme la mort d’Hitler mais d’autres documents montrent que des agents de terrain soupçonnaient qu’il s’était réfugié en Amérique du Sud sous un pseudonyme.

Selon un dossier déclassifié d’octobre 1945, les agents auraient obtenu une photo d’un homme présentant une "ressemblance frappante" avec le "Führer".

Un hôtel spa à La Falda, en Argentine, aurait ainsi été identifié, et aurait pu servir possiblement de cachette secrète à Hitler s’il avait survécu. Il est indiqué la propriétaire de l’hôtel et sa famille étaient des "partisans enthousiastes d’Adolf Hitler" et avaient apporté des contributions financières au parti nazi à ses débuts dans les années 1920.

Dans un rapport, il est indiqué que l’hôtel avait "déjà fait les préparatifs nécessaires" pour qu’Hitler puisse s’y réfugier en cas de difficultés ou s’il avait besoin d’une "retraite sûre".

D’après un autre document datant d’octobre 1955, un agent de la CIA portant le nom de code CIMELODY-3, indiquait avoir reçu des informations d’un ami qui avait parlé à un homme prétendant être l’ancien soldat SS nazi Phillip Citroën, qui lui avait dit "avec confiance" qu’Hitler était toujours en vie en Colombie.

Ce dernier se serait fait appeler "Adolf Schrittelmayor" et quitta la Colombie pour l’Argentine en janvier 1955.

"Il semble qu’après 1955, aucun autre document n’ait été rendu public dans les dossiers déclassifiés de la CIA suggérant que des agents étaient à la recherche d’Hitler […] bien qu’il n’existe aucune preuve concrète de la théorie selon laquelle Hitler aurait survécu à la guerre et fui l’Allemagne", souligne le NYP.

"La disparition du corps du dictateur nazi a contribué à entretenir le mystère autour de sa mort", indiquait Le Monde en 2018, précisant qu’une étude parue le 18 mai de la même année dans l’European Journal of Internal Medicine concluait que "des restes humains (os des dents et prothèses dentaires NDLR) attribués au Führer et conservés à Moscou sont bien ceux d’Adolf Hitler". Selon cette étude, l’état de ces restes confirme qu’Hitler est bien mort en 1945.