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François Hollande visite le Caucase dans un contexte tendu par la Russie

François Hollande entame dimanche à Bakou une tournée de trois jours en Caucase du Sud.

Le Monde avec AFP

Publié le 11 mai 2014 à 04h43, modifié le 11 mai 2014 à 15h10

Temps de Lecture 2 min.

François Hollande à Stralsund, le 10 mai.

François Hollande a entamé dimanche 11 mai à Bakou une tournée de trois jours en Caucase du Sud. Après l'Azerbaïdjan, le chef de l'Etat français se rendra lundi en Arménie puis mardi en Géorgie.

La France entend doper ses échanges économiques balbutiants avec ces trois ex-Républiques soviétiques dont elle souhaite aussi encourager le rapprochement avec l'Union européenne.

La crise ukrainienne sera également dans toutes les têtes. François Hollande arrive à Bakou le jour même où les séparatistes pro-russes d'Ukraine entendent tenir un référendum d'indépendance que le président français juge « illégal ».

NE PAS « POLARISER »

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Les trois jeunes Etats qu'il visitera entretiennent des relations complexes et parfois conflictuelles avec la Russie de Vladimir Poutine, qui s'agace de voir l'Union européenne les courtiser.

Les relations russo-géorgiennes, en particulier, ont été sérieusement mises à mal par la guerre éclair qui avait opposé les deux pays en 2008. Un cessez-le-feu, négocié par Nicolas Sarkozy alors que la France assurait la présidence tournante de l'Union européenne, avait mis fin au conflit. Mais dans la foulée, Moscou avait reconnu l'indépendance de deux territoires séparatistes géorgiens pro-russes, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.

Dans ce contexte et celui des efforts des occidentaux pour convaincre Moscou de contribuer à une « désescalade » de la tension en Ukraine, François Hollande se gardera de jeter de l'huile sur le feu, notamment en Géorgie, pays qui entend rejoindre l'UE mais aussi l'Otan, au grand dam de Moscou.

« Nous ne concevons pas le travail de rapprochement avec l'Union européenne comme un travail mené contre la Russie », soulignait un membre de l'équipe de l'Elysée samedi, estimant que « le pire » serait de « polariser » ces pays en les forçant à choisir entre Moscou et l'UE.

ENJEUX ÉCONOMIQUES

« Ce n'est pas une visite de combat mais une visite visant à favoriser leur rapprochement », insistait-on dans l'entourage de François Hollande. De la même manière, le président français devrait se contenter de rappeler son attachement à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Géorgie.

Comme dans la plupart de ses déplacements à l'étranger, François Hollande, adepte d'une « diplomatie économique », sera accompagné d'une conséquente délégation de dirigeants d'entreprises.

Les relations commerciales avec l'Azerbaïdjan, tout particulièrement, apparaissent très déséquilibrées avec, en 2013, 266 millions d'euros d'exportations françaises pour 1,7 milliard d'importations, des hydrocarbures pour l'essentiel.

Et en dépit des liens politiques et historiques étroits entre la France et l'Arménie (500 000 Français sont d'origine arménienne), les échanges commerciaux bilatéraux restent lilliputiens, de l'ordre d'une cinquantaine de millions d'euros l'an dernier.

DIFFÉRENT TERRITORIAL

Avec ses homologues azerbaïdjanais et arménien, Ilham Aliev et Serge Sarkissian, François Hollande évoquera aussi le conflit du Haut Karabakh qui empoisonne depuis des décennies les relations entre les deux pays.

Le chef de l'Etat français sera d'ailleurs à Erevan 20 ans jour pour jour après l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le feu signé par l'Azerbaïdjan et l'Arménie à l'issue du conflit sanglant qui les avait opposés de 1988 à 1994 pour le contrôle de cette région séparatiste à majorité arménienne.

François Hollande fera valoir à ses interlocuteurs l'intérêt bien compris pour les deux parties de relancer les négociations sur le statut de cette enclave en territoire azerbaïdjanais, les appelant à prendre des « mesures de confiance » réciproques. Mais aucune avancée majeure n'est attendue dans ces pourparlers laborieux et très secrets.

Le Monde avec AFP

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