Salaires : Gattaz estime que «les hausses ne doivent pas s'éloigner de 1%»

 

Dans un texte fourni aux syndicats, le Medef, dirigé par Pierre Gattaz, ainsi que la CGPME et l'UPA refusent de donner un chiffre clair sur les créations d'embauches qui pourraient être issues du pacte de responsabilité.
Dans un texte fourni aux syndicats, le Medef, dirigé par Pierre Gattaz, ainsi que la CGPME et l'UPA refusent de donner un chiffre clair sur les créations d'embauches qui pourraient être issues du pacte de responsabilité. AFP/Eric Piermont

    Pierre Gattaz, le patron du Medef contre-attaque. Critiqué de toutes parts après les révélations sur son salaire, en hausse de 29%, à la tête de la société Radiall, Pierre Gattaz réplique dans une interview au JDD en déclarant que «les hausses de salaire ne doivent pas s'éloigner de 1%».

    La proposition du patron du Medef de modération salariale va encore faire grand bruit et faire bondir les différents syndicats. Même si Pierre Gattaz reconnaît dans le JDD que ce n'est pas au Medef de définir le bon niveau d'augmentation des salaires, le leader du Medef pense «qu'il faut se caler par rapport à l'inflation, juste un peu au-dessus.» Pierre Gattaz développe ses arguments: «Actuellement, les prix progressent de moins de 1% sur douze mois. Il ne faudrait donc pas trop s'éloigner de 1%. Mais c'est dans l'entreprise qu'on négocie. Et les partenaires sociaux ne doivent pas pousser à la roue.»

    Concernant les déclarations de François Hollande qui appelait le patron du Medef à être «exemplaire» après les propos sur le smic au rabais et les révélations mardi du Canard enchaîné de la hausse de 29% de sa rémunération personnelle, Pierre Gattaz balaye d'un revers de main: «On peut faire dire n'importe quoi aux chiffres. Mon salaire fixe a été augmenté de 3%, et celui de mes salariés de 3,3%. C'est ma rémunération variable qui a augmenté. Elle est liée aux résultats de mon entreprise Radiall, qui sont très bons et que je réinvestis intégralement. Entre 2008 et 2010, cette part variable a été nulle car l'entreprise allait moins bien. En 2002, j'ai même baissé mon salaire de 5%. C'est ça l'exemplarité. Faut-il que je m'excuse pour avoir fait des profits?»

    Au delà, Pierre Gattaz estime que la création de 300 000 emplois attendus par le gouvernement grâce au pacte de responsabilité ne lui «paraît pas inaccessible.» «Le pacte est la première marche d'un escalier» déclare t-il. Le patron du Medef va même plus loin en estimant qu'il «peut y avoir 700 000 embauches de plus si on lève des verrous. Par exemple, l'ouverture des commerces le dimanche et au-delà de 21 heures en semaine, sur la base du volontariat, permettrait de recruter entre 30 000 et 40 000 personnes».

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