Sorti en quart de finale de ses deux précédents tournois sur terre battue, Rafael Nadal a mis les choses au point en conservant son titre dans le Masters 1000 de Madrid. Le no 1 mondial ne s'est cependant pas rassuré dans une finale où il a profité de l'abandon sur blessure de Kei Nishikori.

Assuré de devenir le premier Japonais à figurer dans le top 10 du classement ATP, Kei Nishikori (24 ans) jetait l'éponge alors qu'il était mené 2-6 6-4 3-0. Il était pourtant proche d'un immense exploit une heure plus tôt, lui qui menait le plus logiquement du monde 6-2 4-2 pour se retrouver à 6 points d'un premier sacre en Masters 1000.

«Ce succès n'est pas mérité. Nous avons eu beaucoup de chance», reconnaissait ainsi Toni Nadal, coach et oncle de Rafa.

Le dos en compote

Titré pour la 27e fois dans un tournoi de cette catégorie (un record), Rafael Nadal a en effet frisé la correctionnelle.

Le gaucher majorquin livrait même un premier set catastrophique, commettant alors 12 fautes directes pour seulement 2 coups gagnants face à un Kei Nishikori remarquable. Il faisait cependant valoir ses qualités de battant, sur lesquelles il peut toujours s'appuyer dans l'adversité.

Kei Nishikori, qui avait expliqué qu'il n'était pas certain de pouvoir défendre ses chances en finale, ne tenait en revanche pas le choc sur le plan physique. Déjà diminué par des douleurs au dos dans sa demi-finale remportée en 2h56' face à David Ferrer (ATP 5) samedi soir, le Nippon était handicapé au service et même dans ses déplacements en fin de partie.

Il n'inscrivait d'ailleurs qu'un seul point dans la troisième manche avant de décider d'abréger ses souffrances après avoir concédé un septième jeu consécutif.

No 1 à Roland-Garros

S'il ne s'est pas pleinement rassuré sur le plan du jeu, Rafael Nadal aura néanmoins forcément retrouvé une partie de sa confiance en glanant le 44e titre de sa carrière sur terre battue -en 50 finales jouées sur cette surface! -, le 63e au total sur l'ATP Tour. Il se retrouve ainsi à deux longueurs du recordman des titres sur la terre ocre, l'Argentin Guillermo Vilas (46).

L'octuple champion de Roland-Garros est surtout assuré d'entamer la défense de son titre parisien (dès le 25 mai) avec le statut de tête de série no 1. Et l'année 2004 demeure donc pour l'heure la dernière saison au cours de laquelle il a perdu plus de deux matches sur sa surface de prédilection.

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