SNCM : le plan de redressement en voie d'abandon

Un navire de la SNCM.
Un navire de la SNCM.
LP

    Pour une fois, sur le Vieux-Port de Marseille, ce n'est pas le dernier match de l'OM qui sera sur toutes les lèvres. Ce lundi,

    , la très emblématique compagnie maritime de la cité phocéenne.

    Le conseil doit se prononcer sur la reconduction ou non du directoire et de son président Marc Dufour. Ce dernier porte depuis plus d'un an un plan de redressement de la compagnie, chroniquement déficitaire, qui implique l'achat de quatre nouveaux navires et 500 suppressions de postes sur 2 600.

    de ce lundi matin.

    Une telle décision signifierait l'abandon du plan de relance. L'Etat, actionnaire à 25% et qui joue un rôle d'arbitre via ses trois membres au conseil de surveillance, ferait donc pencher la balancer en faveur de Transdev, l'actionnaire majoritaire de la SNCM (66%), qui «ne croit pas» dans le projet de relance, soutenu par les syndicats et les actionnaires salariés (9%).

    Le groupe souhaite même se désengager de la compagnie maritime, opératrice historique des lignes entre la Corse et le Continent, car il estime ne «pas avoir les moyens de financer» le développement de l'entreprise, ni les risques qui l'accompagnent.  La SNCM est en effet

    , «une menace létale», selon le PDG de Transdev, Jean-Marc Janaillac.

    L'avenir de la compagnie pourrait donc finalement se jouer devant le tribunal de commerce, la voie privilégiée par Antoine Frérot, le PDG de Veolia, co-actionnaire de Transdev avec la CDC, afin de «sauver ce qui peut être sauvé de cette activité». Cette option, associée au recentrage de la délégation de service public sur les lignes au départ de Marseille, permettrait de d'effacer l'ardoise européenne. Mais elle entraînerait une grosse saignée dans les effectifs, avec la conservation d'uniquement 500 salariés contre un peu plus de 2000 actuellement, susceptible de sonner le retour d'un conflit social fortement craint par le gouvernement.