Le démantèlement du plus grand campement de Roms de Seine-Saint-Denis, où plus de sept cents personnes étaient installées, au bord de l'autoroute A3, a débuté, lundi 12 mai.
« Le démantèlement des habitats précaires a commencé ce matin, et quelques personnes ont été évacuées par les forces de l'ordre », a déclaré le préfet de Seine-Saint-Denis Philippe Galli, qui se trouvait sur place, ajoutant que la majorité des habitants « avaient anticipé l'évacuation en quittant les lieux les jours précédents ».
Pour les besoins de l'opération, la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute A3, dans le sens province-Paris, a dû être neutralisée, provoquant « quelques ralentissements ».
Installé depuis juillet 2013 au bord de l'autoroute, entre les communes du Blanc-Mesnil et Aulnay-sous-Bois, à proximité immédiate d'une station-service, ce campement illicite comprenant près de deux cents cabanes était sous le coup de deux arrêtés municipaux de « mise en demeure de quitter les lieux », pris en concertation par les nouveaux maires de Blanc-Mesnil et Aulnay-sous-Bois. Des logements ont été réservés pour « une dizaine de personnes en grande difficulté », a ajouté le préfet.
DES MILLIERS DE TONNES DE DÉCHETS
Sur place, « une inquiétante accumulation de déchets » a été découverte, a précisé Bruno Beschizza, maire UMP d'Aulnay-sous-Bois. Selon lui, 4 000 tonnes de déchets ménagers et 6 000 tonnes de « déchets de chantier » ont été déposés illégalement dans ce campement.
« Contre des sommes modiques, des habitants accueillaient des bennes pleine de gravats », a-t-il dit. Selon la préfecture, la facture pour l'enlèvement des déchets et le traitement du site est estimée entre 500 000 et 700 000 euros.
La semaine passée, le maire d'Aulnay-sous-Bois, faisant état d'un « nombre croissant de personnes » mendiant dans la ville, « parfois de manière agressive ou avec enfants », a pris un arrêté visant à interdire la mendicité, valable jusqu'au 30 septembre 2014.
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