Après l'échec de sa tentative de rachat de SFR, Bouygues Telecom cherche désormais à redonner du souffle à sa filière de télécommunications, affectée par l'arrivée de Free sur le marché il y a deux ans. Lundi 12 mai au matin, la presse faisait état d'un possible plan social avec la suppression de 1 500 à 2 000 postes.
Deux ans après le guichet de départs volontaires qui avait vu partir 596 salariés, des équipes dédiées réfléchissent, selon nos informations, à un plan de sauvegarde de l'emploi prévoyant de se séparer de jusqu'à 23 % des effectifs de la filiale télécoms du groupe.
Face à cette annonce, le ministre de l'économie, Arnaud Montebourg, a invité Bouygues à se pencher sur la possibilité d'une fusion avec un autre opérateur.
« Il est assez incroyable que dans un secteur en croissance nous ayons des plans sociaux. Nous sommes maintenus à quatre opérateurs qui se font une concurrence de plus en plus dure au détriment de l'emploi ».
« Le gouvernement se bat depuis deux ans pour obtenir la consolidation du secteur et le renforcement des entreprises. « Le gouvernement se bat depuis deux ans pour obtenir la consolidation du secteur et le renforcement des entreprises« Le gouvernement se bat depuis deux ans pour obtenir la consolidation du secteur et le renforcement des entreprises,
APRÈS L'ÉPISODE ALSTOM
Un mois à peine après son échec dans le duel qui l'a opposé à Numericable, Bouygues s'est engagé dans la cession des 29,3 % qu'il détient dans Alstom. Une opération déjà hautement surveillée par M. Montebourg, qui ne souhaite pas voir « un fleuron industriel français » tomber entre les mains de l'américain GE. Le ministre de l'économie a ainsi à plusieurs reprises marqué sa préférence pour la proposition de rachat de l'allemand Siemens.
Une chose est certaine : Martin Bouygues a besoin d'argent pour assurer la survie de sa filiale de télécommunications. De fait, des trois opérateurs historiques, c'est Bouygues Telecom qui a été le plus affecté par l'entrée de Free sur le marché de la téléphonie mobile.
Arrivé en janvier 2012, le groupe fondé par Xavier Niel (actionnaire à titre personnel Monde) s'est lancé avec des offres à bas prix qui ont déclenché une guerre des tarifs sans précédent dans le secteur. Les concurrents ont été obligés de suivre et ont baissé en moyenne de 30 % les prix de leurs forfaits en un peu plus de deux ans.
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