Selon nos informations la direction de SNCF devait annoncer ce mardi 13 mai en Comité central d’entreprise (CCE) l’ouverture d’un plan de départs volontaires (PDV) qui pourrait s’appliquer dans les trois mois. Seront concernés les salariés nés en 1959, 1960 et 1961 qui pourront quitter sous conditions l’entreprise publique deux à trois ans avant l’âge normal de la retraite avec un prime équivalente à environ 12 mois.
Le plan devrait générer plusieurs milliers de départs. Les principales activités touchées par ce PDV sont les "gares et connections" ainsi que, dans la branche voyage, les activités commerciales et les agents d’escales TGV.
L'Unsa-Cheminots a confirmé notre information à l'AFP: "C'est bien un plan de départs volontaires qui va être présenté demain au CCE", a déclaré la source. "Les organisations syndicales ont reçu un document détaillant les conditions, qui demeure confidentiel jusqu'au CCE de demain".
Dans un communiqué, la SNCF a quant à elle démenti "catégoriquement l'existence d'un quelconque plan de départs volontaires. (...) Le CCE du 13 mai examinera entre autres (...) une mise à jour du référentiel RH 0281 qui définit, depuis 1954, les conditions d'indemnisation de tout agent qui choisit volontairement de quitter l'entreprise", a précisé l'entreprise.
"C'est exactement le même référentiel qui a été utilisé lors des précédents plans de départs volontaires", a réagi l'Unsa-Cheminots.
Les comptes de SNCF ont basculé dans le rouge en 2013 avec une perte nette de 180 millions d’euros contre un bénéfice de 376 millions en 2012 (pro forma). La raison? La compagnie a été obligée de passer de fortes déprécations sur les TGV, dont l’activité est toujours dégradée. Mais le résultat net récurrent, à 582 millions d’euros, reste robuste.
Le groupe affiche par ailleurs un chiffre d’affaires de 32,2 milliards d’euros en 2013. Cette légère progression de 0,5% par rapport à 2012 s’explique surtout par les performances des activités liées à l’infrastructure (Sncf Infra) boostées par les nombreux travaux de rénovation en cours sur le réseau français, notamment en Ile-de-France.
Hubert Levet pour Challenges.fr