Sur la place symbolique de la République à Paris, cent représentants de l'Association des paralysés de France (APF) sont venus mardi témoigner de la colère des personnes en situation de handicap face au manque d'accessibilité et aux nouveaux délais annoncés. «Liberté, égalité, accessibilité», sont-ils venus réclamer, lors d'un rassemblement qui prévoyait une courte prise de parole de 100 représentants de l'association venus de toute la France.
«Après bientôt 40 ans d'attente et deux lois inappliquées en matière d'accessibilité» (1975 et 2005), l'APF déplore les délais proposés par le gouvernement pour la mise en accessibilité de la France : «jusqu'à 10 ans de plus !» Fin avril, le Sénat a donné son feu vert au projet de loi habilitant le gouvernement à légiférer par ordonnance sur de nouveaux délais, allant de trois à neuf ans, pour rendre les lieux publics et les transports accessibles aux personnes handicapées.
«Ces délais sont beaucoup trop longs, s'agace la porte-parole de l'APF, Evelyne Weymann. Nous demandons un resserrement sur deux ou trois ans maximum avec des sanctions financières importantes en cas de manquement». «Il est inconcevable pour nous d'attendre encore», a aussi indiqué le président de l'APF Alain Rochon, en lançant l'événement. «Nous représentons entr