Procédés
L'impression 3D dynamise l'innovation
Les prouesses de l’impression 3D ne cessent de séduire l’industrie, et l’agroalimentaire ne fait pas exception. Pour preuve, le programme Melt-In-Lab, germé dans l’incubateur interne de la biscuiterie Poult intègre cette nouvelle technologie de prototypage dans sa démarche d’innovation. « Sans le prototypage, l’innovation est souvent considérée comme abstraite. Ce qui la freine », explique Laurent Noël, responsable du programme. Mais encore faut-il pouvoir prototyper rapidement. C’est pourquoi l’ingénieur s’est orienté vers l’impression 3D. Les prestations Melt-In-Lab reposent sur des projets collaboratifs adaptés à chaque client. Leur objectif est de définir précisément avec l’industriel des outils pratiques pour mener un vrai projet dans l’entreprise.
Simplifier l'acte de fabrication
« L’imprimante 3D est encore perçue comme un gadget dans l’industrie agroalimentaire. La technologie est en revanche déjà bien implantée dans les domaines de la chimie et de la santé. Avec l’appropriation progressive de l’outil et sa démocratisation, nous pouvons prédire une grosse déferlante 3D dans le secteur », analyse Yann Ferisse chez Alcimed. A l’instar du four à micro-ondes à ses débuts, l’imprimante 3D répond à des applications particulières. « L'utilisation de cette technologie pourrait être en particulier intéressante pour les maisons de retraites afin de rendre appétissant des aliments en purée », illustre-t-il.
Simplification de l’acte de fabrication et personnalisation des aliments sont au menu. La société Barilla travaille de son côté depuis deux ans avec l’institut néerlandais TNO à la conception d'une machine capable d'imprimer des pâtes en 3D. Son objectif est de permettre aux restaurateurs d’imprimer leurs pâtes personnalisées directement en cuisine. Quant à la société espagnole Foodini, elle propose un système d’impression 3D de pizzas et raviolis. L’imprimante fonctionne au moyen d'un système de capsules d'aliments sucrés ou salés à préparer soi-même. Elle en accepte jusqu’à cinq simultanément.
Plus d’informations sur le programme Melt-In-Lab de Poult à découvrir dans le numéro de mai 2014 de Process Alimentaire.