Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Six Marocains condamnés pour « homosexualité »

Un tribunal de Fqih Bensalah, dans le centre du royaume, a condamné les six hommes à des peines allant d'un an à trois ans de prison, alors que personnalités militent pour la dépénélisation de l'homosexualité dans le pays.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 mai 2014 à 04h29, modifié le 15 mai 2014 à 04h29

Temps de Lecture 1 min.

Six Marocains, accusés notamment « d'homosexualité », ont été condamnés par un tribunal de Fqih Bensalah, dans le centre du royaume, à des peines allant jusqu'à trois ans de prison, a indiqué le responsable d'une ONG locale mercredi 14 mai, confirmant une information de presse.

Arrêtés le mois dernier, les six accusés, dont l'identité n'a pas été précisée, étaient poursuivis pour « homosexualité », « incitation à la prostitution » mais aussi « ivresse sur la voie publique » et « conduite en état d'ébriété », a affirmé Ahmed Amine Chaabi, de la Ligue marocaine de défense des droits de l'homme (LMDDH), qui s'était constituée partie civile.

Le tribunal de Fqih Bensalah, une ville située à 200 km au sud de Rabat, a prononcé lundi des peines allant d'un an à trois ans de prison, selon la même source. Il a également ordonné leur expulsion de la ville une fois ces peines purgées, « conformément à l'article 41 de la loi pénale marocaine ».

Ces six personnes avaient été arrêtées à la suite d'une plainte déposée par le père d'une d'elles. Il accusait les cinq autres « d'inciter » son fils « à avoir des comportements déviants », a indiqué M. Chaabi, confirmant une information du site H24info.

CAMPAGNE POUR LA DÉPÉNALISATION DE L'HOMOSEXUALITÉ

Suivez-nous sur WhatsApp
Restez informés
Recevez l’essentiel de l’actualité africaine sur WhatsApp avec la chaîne du « Monde Afrique »
Rejoindre

Ces condamnations interviennent quelques jours après la diffusion sur YouTube d'un clip dans lequel des personnalités de la société civile marocaine se prononcent en faveur d'une dépénalisation de l'homosexualité, à l'approche de la journée internationale contre l'homophobie, le 17 mai.

Selon le site de l'hebdomadaire Tel Quel, une députée du parti islamiste Justice et développement (PJD, au gouvernement), Amina Maâ Al Aynin, a fustigé mardi cette vidéo publiée dans le cadre d'une campagne « L'amour n'est pas un crime ». Intervenant au Parlement, elle a demandé au ministre des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, d'agir contre ces « discours qui portent atteinte à la foi musulmane, aux fondements religieux des Marocains et à la stabilité du pays ». « Ces messages qui font l'éloge de l'homosexualité ne nuisent pas seulement à notre référentiel musulman mais constituent une infraction à la loi », a-t-elle avancé, d'après la même source.

Au Maroc, l'article 489 du code pénal punit tout acte sexuel entre deux personnes de même sexe d'une peine pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.