
Le dirigeant nationaliste hindou Narendra Modi s'apprête à conquérir le pouvoir en Inde. Le décompte des voix a commencé à 8 heures, heure locale (4 h 30, heure française) et le Bharatiya Janata Parti (BJP) et ses alliés ont rapidement viré en tête avec 281 sièges sur les 543 que compte la Chambre du peuple (Lok Sabha), la majorité nécessaire pour former un gouvernement est de 272 sièges.
Le parti du Congrès a reconnu sa défaite, les résultats partiels prédisant un score de 80 élus seulement pour la formation au pouvoir. « Nous acceptons la défaite. Nous sommes prêts à siéger dans les rangs de l'opposition », a dit le porte-parole et dirigeant du parti, Rajib Shukla, devant les journalistes au siège du parti.
L'héritier de la famille Gandhi, Rahul, est lui-même en difficulté dans sa circonscription d'Amethi, un bastion familial successivement tenu par son oncle, son père et sa mère Sonia.
LA PROMESSE D'UN POUVOIR FORT
Narendra Modi arrive en tête dans les deux circonscriptions dans lesquelles il s'est présenté, à Vadodara dans son Etat du Gujarat et à Varanasi dans l'Uttar Pradesh et devrait accéder au poste de premier ministre.
Le nationaliste de 63 ans est le premier candidat déclaré au poste de chef du gouvernement à briguer les suffrages des électeurs de Varanasi ou Bénarès, ville sainte des hindous. Son choix a été largement interprété comme la volonté de renforcer son emprise sur les nationalistes hindous, pour lesquels l'Inde est avant tout un pays hindou.
Ses adversaires y voient les ferments d'une nouvelle radicalisation des relations avec la communauté musulmane, à l'image des émeutes interreligieuses de 2002 dans le Gujarat qui avaient fait plus de 1 000 morts, des musulmans pour la plupart.
Modi a monopolisé la campagne électorale en multipliant les meetings avec comme message principal la promesse d'incarner un pouvoir fort à même de relancer l'économie indienne tout en gommant son passé de leader nationaliste hindou controversé.
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