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A quand une résolution pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité ?

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Le 17 mai a lieu la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Depuis cinq ans, la France, qui était leader dans ce domaine, se contente de suivre, et la situation internationale se dégrade.
Affiche représentant Vladimir Poutine contre la loi de 2013 sanctionnant la «propagande homosexuelle» en Russie. (Photo PHILIPPE LOPEZ. AFP)
par Louis-Georges Tin, Fondateur de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie et Catherine Michaud, Présidente de Gaylib, association LGBT associée à l’UDI
publié le 16 mai 2014 à 13h00

Le 17 mai 2008, Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, faisait reconnaître par la France la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie portée par le Comité Idaho. Le 18 décembre 2008, elle portait un discours historique à l'ONU en faveur de la dépénalisation universelle de l'homosexualité. Le 16 mai 2009, elle réunissait le premier congrès mondial sur «les droits de l'homme, l'orientation sexuelle et l'identité de genre» et annonçait la mise en place d'un fonds de soutien pour les associations luttant contre l'homophobie dans les pays les plus difficiles à cet égard. Etant ensuite ambassadrice de France à l'Unesco, elle a poussé l'institution à mettre en place un plan contre l'homophobie tout à fait énergique.

Cinq ans plus tard, où en est la résolution pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité demandée à la diplomatie française ? Pourquoi la France a-t-elle renoncé à son leadership international dans la lutte contre l’homophobie ?

Michèle Alliot-Marie et Alain Juppé, alors au Quai d’Orsay, ont été sollicités, et plus récemment François Hollande. Tous s’étaient engagés à mettre en œuvre cette résolution, mais rien n’a été fait. Tous ont justifié leur inaction en affirmant que l’Afrique du Sud porterait cette résolution imminente qui ne cessait d'«imminer». Ce fut une cruelle et funeste erreur, nous n’avons cessé de le dire.

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Du coup, l'immobilisme et l'attentisme de la France et des pays progressistes ont laissé le champ libre aux pays le

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