Le 17 mai 2008, Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, faisait reconnaître par la France la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie portée par le Comité Idaho. Le 18 décembre 2008, elle portait un discours historique à l'ONU en faveur de la dépénalisation universelle de l'homosexualité. Le 16 mai 2009, elle réunissait le premier congrès mondial sur «les droits de l'homme, l'orientation sexuelle et l'identité de genre» et annonçait la mise en place d'un fonds de soutien pour les associations luttant contre l'homophobie dans les pays les plus difficiles à cet égard. Etant ensuite ambassadrice de France à l'Unesco, elle a poussé l'institution à mettre en place un plan contre l'homophobie tout à fait énergique.
Cinq ans plus tard, où en est la résolution pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité demandée à la diplomatie française ? Pourquoi la France a-t-elle renoncé à son leadership international dans la lutte contre l’homophobie ?
Michèle Alliot-Marie et Alain Juppé, alors au Quai d’Orsay, ont été sollicités, et plus récemment François Hollande. Tous s’étaient engagés à mettre en œuvre cette résolution, mais rien n’a été fait. Tous ont justifié leur inaction en affirmant que l’Afrique du Sud porterait cette résolution imminente qui ne cessait d'«imminer». Ce fut une cruelle et funeste erreur, nous n’avons cessé de le dire.
Les cas du Nigeria, de l’Ouganda, de la Russie et de l’Inde
Du coup, l'immobilisme et l'attentisme de la France et des pays progressistes ont laissé le champ libre aux pays le