
Quatre jours après les révélations du Point, dans un article du 27 février, le président de l'UMP avait décidé de riposter en mars face aux accusations de surfacturations dans l'organisation de la campagne présidentielle de 2012. Jean-François Copé avait annoncé son intention de déposer deux propositions de loi à la reprise des travaux parlementaires.
La première proposition devait concerner la transparence des comptes des partis politiques. Le patron de l'UMP avait promis que son parti mettrait à disposition « l'intégralité de sa comptabilité, des pièces comptables, des factures dans une pièce qui sera scellée par un huissier » et « rouverte » après l'adoption de cette proposition. La seconde initiative devait imposer les mêmes obligations aux dirigeants des médias. Voici sa promesse du 3 mars :
« Je déposerai sur le bureau de l'Assemblée nationale à la reprise de ses travaux une proposition de loi très simple et très claire. Elle demandera à chaque parti ayant des représentants à l'Assemblée nationale, au Sénat, au Parlement européen, ouvrant droit à un financement public (...) de mettre à la disposition de ceux qui le souhaitent l'ensemble des documents comptables de leurs partis, et ce depuis 2007. »
Ces deux propositions correspondaient très largement à des choses déjà existantes, comme nous l'avions déjà relevé à l'époque.
En mars, lorsque M. Copé avait déclaré vouloir plus de transparence, les députés avaient suspendu leurs travaux pour cinq semaines, pour cause de campagne municipale. Cinq semaines plus tard, le député-maire de Meaux n'avait pas formulé ses propositions.
Pas avant juin
Jeudi 16 mai, le quotidien Libération affirme que le premier parti de droite a réglé près de 20 millions d'euros pour des prestations parfois fictives et les deux propositions de loi promises par Jean-François Copé ne sont toujours pas sur le bureau de l'Assemblée nationale.
Dans un entretien accordé au Journal du dimanche (édition du 6 avril), le patron de l'UMP explique être « en train de les finaliser ». Guillaume Bazaille, conseiller en communication de Jean-François Copé, affirme que « ce ne sera pas avant le mois de juin, tout le monde est trop occupé avec les élections européennes ».
Sous la XIVe législature – celle liée au quinquennat de François Hollande –, M. Copé n'a déposé qu'une proposition de loi. Proposition qui concerne le respect de la neutralité religieuse dans les entreprises et les associations.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu