En 2009, les listes européennes d'Europe Ecologie-Les Verts avaient signé une performance historique, en rassemblant 16,28% des voix.

En 2009, les listes européennes d'Europe Ecologie-Les Verts avaient signé une performance historique, en rassemblant 16,28% des voix.

L'Express

Cinq années ont passé, les écologistes ont gagné un groupe parlementaire à l'Assemblée et au Sénat et ont participé au gouvernement. Pourtant, rien ne dit qu'ils vont réussir à réitérer leur performance de 2009.

Publicité

Les têtes de liste écologistes pour l'Ouest Yannick Jadot et pour le Nord-Ouest Karima Delli ont souhaité ce lundi que leur parti obtienne le 25 mai autant d'élus au Parlement européen qu'en 2009.

"La campagne est courte, ça va se jouer cette semaine et une grande partie de l'électorat n'est pas fixée", a affirmé Yannick Jadot qui, s'appuyant sur un récent rapport du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), a regretté qu'EELV ait un traitement médiatique "qui ne correspond ni à l'état des sondages, ni aux résultats de 2009".

Le traité de libre-échange au centre du programme

Les écologistes avaient créé la surprise en 2009 en obtenant 16,28% des voix aux élections européennes grâce notamment à l'emblématique Daniel Cohn-Bendit, qui assure cette fois quelques meetings de soutien mais n'est plus candidat.

Les deux eurodéputés sortants ont longuement évoqué un thème prépondérant de la campagne en France, le traité de libre-échange transatlantique, dont ils veulent l'abandon des négociations.

"Il y a l'option dilution du projet européen dans un grand marché transatlantique, c'est ce que veulent faire Cameron et Barroso, c'est ce que semble soutenir le président Hollande ou un vrai projet européen qui allie développement économique, protection sociale et protection de l'environnement", a plaidé Yannick Jadot.

"Hollande n'a pas été le moteur qu'il aurait dû être"

L'accord vise à réduire les obstacles aux échanges de biens et de services entre les Etats-Unis et l'Europe. L'Union européenne espère conclure les négociations l'an prochain, avant la fin du second mandat du président Obama.

Pour justifier ses attaques vis-à-vis du PS, Yannick Jadot a rappelé que "c'est la France de François Hollande qui a voté un budget européen en réduction", s'exclamant que "Hollande a dilapidé l'héritage de Jospin et de Delors sur l'Europe".

"Hollande n'a pas été le moteur qu'il aurait dû être", a renchéri Karima Delli.

Les sondages créditent les listes EELV d'un score légèrement inférieur à 10%.

Publicité