Des touristes chinois dans le quartier de Montmartre, à Paris, le 16 mai 2014

Des touristes chinois dans le quartier de Montmartre, à Paris, le 16 mai 2014

afp.com/Fred Dufour

Paris descend au classement "Cities of opportunity" des villes les plus attractives du monde, établi chaque année par le cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC). La capitale française perd deux places par rapport à l'année dernière pour tomber au sixième rang de ce palmarès qui prend en compte une dizaine de critères.

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Selon ce classement, Londres est la ville qui séduit le plus, devançant New York, Singapour, Toronto et San Francisco. En Asie, Hong Kong se classe 8e alors que Pékin et Shanghai sont respectivement 19e et 20e.

Capital intellectuel et transports en commun au top

Bien qu'en baisse au classement général, Paris est toutefois championne pour son capital intellectuel et l'innovation. Les bibliothèques, les universités, le nombre d'étudiants constituent un des principaux atouts de la ville lumière. Elle se distingue également pour la protection de l'environnement, la préservation du milieu naturel, critères pour lesquels elle décroche une belle médaille de bronze. Elle gagne surtout cinq places dans le domaine des transports - elle est notamment n°1 pour les transports en commun - pour se classer au cinquième rang.

Dégradation de la qualité de vie et hausse des prix

Mais l'agglomération de plus de 10 millions d'habitants chute de la 1ère à la 7e place pour les critères de "qualité de vie" et de "ville la plus chère au monde", quand Londres se classe 2e. Les embouteillageset la difficulté à se loger sont les principaux facteurs qui pénalisent (14e au classement pour ces deux indicateurs).

"La métropole du Grand Paris, qui vise à renforcer et optimiser les transports entre périphérie et centre, pourra notamment pallier ce problème d'embouteillages", rassure Bernard Gainnier, président de PwC France et Afrique francophone, à l'AFP.

La Ville Lumière descend également de la 2e à la 4e place en termes de puissance économique, "en raison notamment des charges qui pèsent sur les entreprises et de la faible croissance du PIB".

"S'il devait y avoir une reprise plus marquée de la confiance, la capitale aurait tous les atouts pour attirer les investisseurs", estime Bernard Gainnier. Paris demeure d'ailleurs 3e en ce qui concerne le nombre de sièges sociaux des 500 premières entreprises mondiales installés dans la capitale française.

Paris est réputée pour son système scolaire et universitaire. C'est pourquoi elle occupe la première place de la catégorie "capital intellectuel et innovation" devant Londres et San Francisco, soit deux places de mieux qu'en 2012.

"La capitale est 3e en pourcentage de la population qui a fait des études supérieures, 3e pour la performance de la recherche dans les universités, et 3e encore pour la protection de la propriété intellectuelle", souligne M. Gainnier.

Selon l'étude, cette première place "réfute clairement l'idée que les non-anglophones ne peuvent pas prendre part à la compétition, intellectuellement ou techniquement, dans le contexte de la mondialisation actuelle de l'anglais".

Une ville pas assez connectée

Seul bémol dans cette catégorie, l'accès insuffisant à Internet dans les écoles parisiennes, loin derrière Singapour, Londres ou Séoul, ce qui affecte également la performance de Paris dans la catégorie "maturité technologique" (11e place).

"Mais Paris pourrait rattraper son retard via des initiatives comme la mise en place de collèges connectés, l'utilisation de plus en plus systématique de tableaux numériques, et le déploiement de tablettes dans les écoles par exemple", selon M. Gainnier.

En dépit de sa première place pour les salons professionnels internationaux, Paris a chuté du 2e au 7e rang dans la catégorie "connectivité des villes". La liaison directe entre Orly, Roissy et le centre, prévue dans l'aménagement du Grand Paris à l'horizon 2025, pourrait l'aider à remonter dans le classement.


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