
Temps de lecture : 3 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
C'est un projet exemplaire et une première mondiale : une société d'énergies renouvelables, Akuo Energy, qui gagne des parts de marché dans plusieurs zones géographiques du globe, a fait le pari de la réinsertion sociale à La Réunion.
Ce sont déjà 17 détenus âgés de 22 ans à 51 ans, en fin de peine, qui ont eu accès à une formation agricole et apicole dans le cadre de la réalisation d'une centrale solaire. Ces formations, rémunérées à l'aide des fonds propres de la Fondation Akuo, ont déjà débouché sur quatre contrats à durée indéterminée, prenant effet à leurs sorties de prison, le tout sans aide financière politique ni subvention. Or, ce n'est qu'un début, puisque la seconde chance qui a été donnée à ces détenus est couronnée de succès, un succès qui perdure... La société s'est engagée à former encore 240 détenus sur les vingt ans à venir.
La mise en oeuvre de ce projet fut un véritable parcours du combattant pour tous ses protagonistes, et ce, depuis ses débuts en 2010. La motivation de ces personnes, leur foi en leur projet leur ont permis de surmonter les plus grandes épreuves... Ils ont décroché ce marché et sont les lauréats de ce projet depuis 2009. Fin 2010, un moratoire solaire a suspendu la loi photovoltaïque : ils ont donc dû s'armer de patience et surmonter ce contretemps en participant de nouveau à l'appel d'offres, pour finalement regagner ce marché public.
"Tout le monde a le droit à une seconde chance"
Qu'est-ce qui a fait la différence par rapport aux autres concurrents ? Le volet social ! Le président d'Akuo Energy, Éric Scotto, et son équipe restent très humbles en expliquant que cette réussite n'est pas due à une simple action de philanthropie, mais avant tout à la mise en place d'une économie solidaire qui fédère, un travail de convictions dont tout le monde sort gagnant. C'est en effet un modèle économique moderne tourné autour du social qui a été mis en place : donner accès à une énergie non polluante, proposer une accessibilité à l'eau à tous... Tout ça passe également par l'intégration du centre de détention dans ce processus...
Et le président d'Akuo Energy d'ajouter que "c'est une véritable collaboration entre le public et le privé". Il insiste également sur le fait que "le directeur du centre de détention du port, monsieur Jean-Philippe Mayol, a été la clé de ce succès et que rien n'aurait pu être fait sans lui et sa motivation". À la question "quels types de délits ou crimes ont commis les détenus ?", Éric Scotto répond sans hésiter : "Tous les types, mais nous refusons de savoir ce qu'ils ont fait avant, nous ne regardons pas les CV pour ne pas être tentés de leur infliger une double peine. Tout le monde a le droit à une seconde chance. C'est le juge d'application des peines qui a le dernier mot et qui décide, c'est de sa compétence, pas de la nôtre."
À Découvrir
Le Kangourou du jour
Répondre
Un événement sur ce sujet aura lieu du 24 au 26 juin à La Réunion, auquel la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a été conviée... En plein débat sur la réforme pénale (dont l'objectif est d'individualiser les peines et d'éviter les incarcérations systématiques au profit de la probation, NDLR), le succès de cette action donne raison à la ministre... N'est-ce pas, Georges Fenech ?
* Sihem Souid est membre du cabinet de Christiane Taubira
J'ai aimé le papier de Sihem Souid, me disant que c'était un pas vers la transition énergétique, que Ségolène devait s'y... intéresser en même temps que Taubira ; contente que l'île trouve ses ressources sur place avec le soleil et les abeilles ; que par la loi de solidarité le bonheur des uns fasse le bonheur des autres, et éviter le contraire. Qu'est-ce qu'on trouve ici ? Des négatifs et des aigres, égocentriques et rien de plus.
Est membre du cabinet de Mme Taubira ? Ah, "vous m'en direz tant". On comprend mieux bien des choses... Si c'est bien la... posture idéologique, dont Mme Souid est une représentant "éminente", qui domine au Ministère de la Justice, je vous le dis, nous ne sommes pas "sortis de l'auberge"...
C'est tellement plus important et urgent de se préoccuper des détenus que de leurs victimes...