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Libération

Un élu FN de la Loire condamné à deux ans avec sursis pour violences

Le 12 mars, Franck Descours, tête de liste FN à Saint-Chamond, a pris la fuite devant des policiers en civil qui voulaient procéder à un contrôle d'identité alors qu'il collait des affiches électorales.
par AFP
publié le 21 mai 2014 à 17h23

Un conseiller municipal FN de Saint-Chamond (Loire), poursuivi pour violences après avoir tenté d’échapper à un contrôle de policiers en civil, qu’il dit avoir pris pour des agresseurs, a été condamné mercredi à deux ans de prison avec sursis.

Reconnu coupable de «violences volontaires avec arme par destination [sa voiture, ndlr] sur personnes dépositaires de la force publique et de refus d'obtempérer», il a en revanche était relaxé des faits de «rébellion» par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne.

Elu le 30 mars et âgé de 22 ans, Franck Descours a également été condamné à 18 mois de suspension de son permis de conduire et à verser 9 150 euros de dommages et intérêts aux onze policiers, parties civiles, qui avaient procédé à son interpellation. Le 7 mai, le procureur de la République de Saint-Etienne, Jean-Daniel Regnauld, avait requis une peine de deux ans de prison, dont un ferme.

Une course-poursuite de cinq à dix minutes

Présent au délibéré, le jeune élu s'est dit «soulagé» d'échapper à une peine de prison ferme tout en estimant sa condamnation «énorme» et «injustifiée». Il a en outre regretté le refus du tribunal sur sa demande de «confrontation». La secrétaire départementale du FN dans la Loire, Sophie Robert, a dénoncé «le procès politique d'un jeune innocent», estimant sa condamnation «cher payé».

L'avocat de l'élu, Me François Heyraud, a annoncé avoir fait appel du jugement «à titre conservatoire, en attendant d'en connaître les motivations». A l'audience, le 7 mai, il avait plaidé la relaxe affirmant que les policiers ne s'étaient pas annoncés à son client comme tels, le jour des faits.

Le 12 mars, Franck Descours, tête de liste FN à Saint-Chamond, collait des affiches sur ses panneaux électoraux lorsqu’une unité de la brigade anticriminalité (Bac), à la recherche de braqueurs d’une station service, avait tenté de le contrôler.

Ne voyant pas de signe d'appartenance à la police selon sa version, le futur élu était monté dans sa voiture avec trois passagers, essayant de semer ceux qu'ils avaient pris pour des agresseurs. Il n'avait stoppé son véhicule qu'après une course-poursuite de cinq à dix minutes dans les rues de Saint-Chamond, où il était poursuivi par trois voitures de la BAC. Le 30 avril, Franck Descours a déposé une plainte pour «violences volontaires en réunion». Il reproche à trois policiers de l'avoir frappé d'un coup de pied alors qu'il était au sol.

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