Google prévoit de débourser 30 milliards de dollars pour des acquisitions à l’étranger

Non, Google ne rapatriera aux Etats-Unis la montagne de cash sur lequel il est assis à l’étranger. Sommé par le gendarme boursier de s’expliquer sur ses réserves de liquidités hors du territoire américain, qui atteignaient 34,5 milliards de dollars à fin mars 2014, le géant de l’Internet a dévoilé une politique ambitieuse d’acquisitions à l’international. Dans une lettre envoyée à la SEC (Securities and Exchange Commission) en fin d’année dernière, révèle le « Financial Times », Google déclare vouloir utiliser 20 à 30 milliards de dollars sur ces fonds afin de « financer de potentielles acquisitions de cibles à l’étranger et d’achats de droits en matière de technologie à l’étranger en 2013 et au delà ».

Une stratégie controversée d’optimisation fiscale, qui permet au géant de l’Internet d’éviter une fiscalité trop élevée aux Etats-Unis, mais aussi l’occasion de poursuivre la diversification de ses activités. Le vivier de start-ups de l’Internet disponibles au rachat en dehors des Etats-Unis semble en effet se dégonfler, mettent en garde certains cadres du secteur. Ce qui incite Google à étendre son périmètre. « Nous nous préparons à recourir à nos avoirs à l’étranger pour réaliser des acquisitions alors que notre activité commerciale s’est étendue à d’autres offres de produits comme les appareils mobiles », explique Google dans sa lettre à la SEC.

Google, qui s’est lancé dans de nouvelles activités allant des véhicules sans chauffeurs aux lunettes interactives « Google Glass », cherche en effet de nouveaux relais de croissance. L’entreprise a ainsi réalisé sa plus grosse acquisition en Europe en début d’année, en s’offrant pour 400 millions de dollars DeepMind, une start-up britannique spécialisée dans l’intelligence artificielle.