VIDEOS. Campagne Sarkozy : le bras droit de Copé, en larmes, admet des irrégularités

VIDEOS. Campagne Sarkozy : le bras droit de Copé, en larmes, admet des irrégularités

    L'interview vérité a viré au supplice médiatique. Le teint pâle, la voix blanche emplie de tremolos, la gorge nouée et les yeux rougis par une forte émotion, le directeur de cabinet de Jean-François Copé à l'UMP, Jérôme Lavrilleux, a livré ses confessions lundi soir sur BFM TV. L'ex-directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 a reconnu en direct que des prestations fournies par la société Bygmalion ont été indûment facturées à l'UMP au lieu d'être imputées aux comptes de campagne du candidat.

    Longtemps cantonné aux coulisses de la vie politique, Jérôme Lavrilleux, nouveau député européen depuis dimanche, a fait une entrée saisissante sur le devant de la scène, passant aux aveux dans la douleur, au cours d'une séquence télévisuelle exceptionnelle au climat très pesant. «Croyez-moi que je préfèrerais être planqué quelque part aujourd'hui plutôt que de venir à la télé dire les choses, ma part de vérité», a-t-il lancé à la journaliste.

    QUESTION DU JOUR : JEAN-FRANCOIS COPE DOIT-IL DEMISSIONNER ?

    Qu'elle est loin l'image du «flingueur» de Jean-François Copé qui, le visage dur et la voix ferme, avait surgi pour la première fois devant les caméras le 22 novembre 2012 pour dénoncer les irrégularités de l'équipe de François Fillon lors du fiasco de l'élection du président de l'UMP. Il est apparu cette fois complètement décomposé, hagard, KO debout.

    VIDEO. Bygmalion : le directeur de cabinet de Copé admet «un dérapage»

    «Ã?a fait pathétique, je suis désolé...»

    En bon soldat, Lavrilleux a assuré n'avoir «jamais eu à discuter ce genre de sujet, ni avec M. Sarkozy, ni avec M. Copé. J'assume mes responsabilités». «Quand vous être pris dans un engrenage de campagne électorale, le reproche que je me fais c'est que je n'ai pas eu le courage à un moment de dire stop, on en fait trop», a-t-il déclaré, se décrivant comme un homme dans un train lancé à grande vitesse et n'ayant pas osé tirer sur le signal d'alarme.

    VIDEO. Lavrilleux: «Copé n'a pas été mis au courant de cette dérive»

    Puis, quand la journaliste Ruth Elkrief lui a demandé comment il envisageait son avenir politique, Jérôme Lavrilleux, se présentant comme «un fils de garagiste», s'est lancé sans filet dans des confidences très personnelles, faisant grimper l'émotion sur le plateau : «Je ne me suis pas engagé pour faire fortune. J'ai une maison, c'est mon seul bien que j'ai acheté il y a six ans que je retape chaque week-end avec mon père à la campagne. Il me reste quatorze ans de crédit pour la rembourser, je n'ai jamais fait ça (la politique) pour me foutre du fric plein la poche». «J'arrête, ça fait pathétique, je suis désolé», a-t-il conclu, cherchant à mettre un terme sa torture télévisuelle.

    VIDEO. Bygmalion: ému, Jérôme Lavrilleux dit se tenir à la disposition de la justice

    VIDEO. Quand Jérôme Lavrilleux mettait en cause le clan Fillon