Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Offrir Le Monde

Nigeria : les lycéennes seraient localisées, mais l'armée reste muette

Les autorités, critiquées pour leur inaction depuis le rapt de plus de 200 jeunes filles mi-avril, se sont cachées derrière le « secret militaire ».

Le Monde avec AFP

Publié le 26 mai 2014 à 22h07, modifié le 27 mai 2014 à 07h49

Temps de Lecture 2 min.

Manifestation le 26 mai à Abuja pour la libération des plus de 200 lycéennes enlevées à Chibok au Nigeria.

C'est un premier pas dans l'enquête des autorités nigériannes, accusées d'inaction et d'inefficacité, pour libérer plus de 200 jeunes filles enlevées en avril par Boko Haram : « La bonne nouvelle pour les filles, c'est que nous savons où elles se trouvent. Mais nous ne pouvons pas vous le dire », a annoncé, lundi 26 mai, le chef d'état-major de l'armée de l'air, le maréchal Badeh, devant le QG de la défense à Abuja.

Le rapt de 276 lycéennes – dont 223 sont toujours captives –, à la mi-avril à Chibok (nord-est du Nigeria), avait créé une immense émotion et entraîné une mobilisation internationale pour les retrouver. Le président nigérian Goodluck Jonathan, critiqué pour son manque de réactivité dans cette affaire, avait exclu récemment tout échange de prisonniers – lycéennes contre islamistes détenus dans les prisons de l'Etat — avec Boko Haram, une possibilité évoquée par le chef du groupe, Abubakar Shekau.

Le gouvernement nigérian et l'armée, qui ont également été vivement critiqués sur ce dossier, ont finalement accepté l'aide occidentale pour participer aux efforts de recherches des jeunes filles. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et dernièrement Israël ont envoyé des experts pour aider le Nigeria. La Chine, dont dix ressortissants ont été enlevés, probablement par Boko Haram, dans une région frontalière du Cameroun, a aussi proposé son aide.

Quelque 80 militaires américains ont été envoyés au Tchad pour mener « des opérations de renseignement, de surveillance et des vols de reconnaissance au-dessus du nord du Nigeria et des régions voisines », avait annoncé mercredi le président Barack Obama. Ces moyens s'ajoutent aux drones, avions-espions et une trentaine de conseillers civils et militaires chargés depuis la semaine dernière d'appuyer les forces de sécurité nigérianes.

Suivez-nous sur WhatsApp
Restez informés
Recevez l’essentiel de l’actualité africaine sur WhatsApp avec la chaîne du « Monde Afrique »
Rejoindre

« NOUS SAVONS CE QUE NOUS FAISONS »

Le chef d'état-major de l'armée de l'air a déclaré lundi savoir où se trouvent les 223 jeunes filles retenues par le groupe islamiste Boko Haram.

Le chef d'état-major des forces armées nigérianes a fait ces déclarations après s'être adressé à des manifestants qui ont organisé lundi une marche jusqu'au QG de la défense à Abuja, dernière d'une série de manifestations quotidiennes destinées à maintenir la pression sur le gouvernement. En refusant de dévoiler des détails sur la localisation des jeunes filles enlevées, Alex Badeh a qualifié l'opération « de secret militaire ». « Nous travaillons. Nous allons ramener les [jeunes] filles », a-t-il dit.

S'adressant aux manifestants, il a déclaré que les militaires avaient été confrontés au dilemme d'envoyer des troupes pour libérer les jeunes filles mais redoutaient de faire des victimes. « Personne ne doit venir nous dire que l'armée nigériane ne sait pas ce qu'elle fait. Nous savons ce que nous faisons. Nous ne pouvons pas nous lancer comme ça », et prendre le risque « de tuer nos filles alors que nous souhaitons les libérer, a-t-il dit devant la foule. Nous travaillons. Le président [Goodluck Jonathan] se tient fermement derrière nous. Le président nous a donné le pouvoir de faire le travail. »

Le Nigeria et ses voisins ont adopté le 17 mai à Paris, avec le soutien des Occidentaux, un plan de « guerre » contre Boko Haram, qualifié de « secte terroriste » et de « menace majeure » pour la région. Organisé alors que la mobilisation internationale battait son plein pour sauver les quelque 200 lycéennes enlevées, le sommet de Paris réunissait les présidents nigérian, tchadien, camerounais, nigérien et béninois, ainsi que des représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a placé Boko Haram sur la liste noire des organisations terroristes soumises à des sanctions en raison de leurs liens avec Al-Qaida.

Lire notre décryptage : Cinq questions sur le rapt massif de lycéennes au Nigeria

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.