Le ministre de l'économie, Arnaud Montebourg, a annoncé, mardi 27 mai, assigner en justice le groupe de réservations hôtelières en ligne Booking, dénonçant l'illégalité de certaines clauses en matière de tarifs appliqués aux hôteliers.
Le ministère note que les clauses dans les contrats réalisés par la société « interdisent notamment de proposer des tarifs plus attractifs que ceux qu'il propose sur son site »
« Les hôteliers perdent ainsi une opportunité de concurrencer Booking et de reprendre le contrôle de la relation avec le client », ce qui « nuit à la fois à la compétitivité du secteur hôtelier (...) et aux consommateurs ».
EXPEDIA DÉJÀ ASSIGNÉE EN JUSTICE PAR LE MINISTÈRE
M. Montebourg explique rester « particulièrement attentif à ce que soit préservé l'équilibre contractuel entre les plateformes de réservation – permettant une meilleure visibilité à l'international de l'offre hôtelière – et les hôteliers, qui doivent conserver la capacité d'investir dans la modernisation du parc ».
En novembre, le gouvernement avait déjà assigné en justice la centrale de réservations en ligne Expedia, « dont les contrats comportaient des clauses entravant significativement la liberté commerciale et tarifaire des hôtels », rappelle le ministère. Cette décision faisait suite à une enquête de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui a mis en évidence des « clauses similaires » dans les contrats de Booking.
Quelques jours avant l'assignation d'Expedia, l'UMIH, principale organisation patronale de l'hôtellerie, avait lancé une pétition sur Internet destinée à tous les acteurs de la profession pour dénoncer les commissions « excessives » réclamées par les sites de réservation d'hôtels.
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