Les forces de l’ordre ont commencé, mercredi 28 mai à l’aube,à démanteler deux grands campements de migrants situés en plein centre-ville de Calais.
L'année 2014 s'annonce particulièrement meurtrière ces migrants. Depuis janvier, sept ont déjà trouvé la mort dans divers accidents. Mais, du temps de Sangatte, les « morts se comptaient par dizaines », se défend le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin. Dix-sept personnes étaient notamment décédées, en 2002, année de la fermeture du centre. Depuis, il était rare de recenser plus de trois ou quatre drames par an.
Cette année, le dernier décès remonte au 24 mai. Un Soudanais de 18 ans est mort écrasé par un car garé sur le parking d'un supermarché. Il avait tenté de se cacher dans son bloc-moteur. Le 12 et le 15 mars, deux Ethiopiens ont connu le même sort. L'un, âgé de 20 ans, a été broyé par un camion. L'autre a été renversé alors qu'il marchait sur le port.
NOYADES
Les migrants sont de plus en plus jeunes et prennent de plus en plus de risques, s'inquiètent régulièrement les forces de l'ordre. Beaucoup se cassent des membres lors de leurs assauts ratés. Le 9 mars, c'est toutefois lors d'un règlement de comptes qu'est décédé un Albanais. Depuis le début de l'année, deux personnes sont également mortes noyées. L'un a été retrouvé dans le canal à côté de l'un des campements démantelés mercredi. L'autre a perdu la vie alors qu'il tentait de rejoindre l'embarcadère des ferries à la nage.
Le septième mort s'était caché à bord d'un camion transportant des voitures. Il a eu la tête écrasée par le chargement lorsque le conducteur, ignorant sa présence, a dû freiner brusquement.
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