Le Sénat a adopté mercredi en première lecture une proposition de loi UDI-UC modifiant le délai de prescription de l’action publique des agressions sexuelles, en le portant de 20 à 30 ans.
Initialement ce texte de Muguette Dini (Rhône) et Chantal Jouanno (Paris) prévoyait de faire courir le délai de prescription à partir de la date où la victime prend conscience de l’agression et non à partir de la date à laquelle celle-ci est commise. Mais le rapporteur Philippe Kaltenbach a soulevé un risque d’inconstitutionnalité et a proposé de l’amender en portant le délai à 30 ans.
La proposition de loi, qui a pour objet de prendre en compte les risques d’amnésie traumatique des victimes d’agressions sexuelles, a été voté par les centristes, l’UMP et les socialistes, les Ecologistes et le CRC (Communiste, républicain et citoyen) s’abstenant tandis que le RDSE (à majorité PRG) a voté contre.
Elle doit encore être adoptée par l’Assemblée nationale avant de pouvoir entrer en vigueur.
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