Une femme est morte en Iran du coronavirus MERS, première victime répertoriée dans la République islamique. Agée de 53 ans, elle a été infectée après avoir occupé la même chambre d'hôpital qu'un Iranien revenu d'un pèlerinage en Arabie saoudite, premier foyer de la maladie. Sa sœur, également infectée, est en bonne santé et a pu quitter l'hôpital. Le virus a été diagnostiqué sur six autres patients dans la province de Kerman, dans le sud de l'Iran.
Téhéran n'interdit pas à ses ressortissants de se rendre en Arabie saoudite. Près de neuf cent mille Iraniens se rendent chaque année en pèlerinage dans le royaume, et une augmentation du nombre de pèlerins iraniens est attendue pour la période du ramadan, qui commencera à la fin de juin.
Tous les pèlerins feront l'objet d'examens médicaux à leur retour d'Arabie saoudite, et les cas suspects seront placés en observation pendant quatorze jours, ont indiqué les autorités iraniennes.
187 MORTS EN ARABIE SAOUDITE
Le coronavirus a déjà fait cent quatre-vingt-sept morts en Arabie saoudite depuis son apparition, en 2012. Un enfant de 11 ans est mort mercredi à Ryad, au lendemain de l'annonce de la mort de six personnes — deux femmes de 55 et 80 ans à Ryad, deux hommes de 36 et 51 ans à Médine, et un homme de 65 ans et une femme de 39 ans à La Mecque.
Outre l'Arabie saoudite, des cas d'infection ont été recensés dans d'autres pays, dont la Jordanie, l'Egypte, le Liban, les Emirats arabes unis ou encore les Etats-Unis et les Pays-Bas, mais la majorité des personnes touchées avaient voyagé ou travaillé en Arabie saoudite.
Le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS, Middle East Respiratory Syndrome) est considéré comme un cousin, plus mortel mais moins contagieux, du virus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait près de huit cents morts dans le monde en 2003. Comme lui, il provoque une infection des poumons, et les personnes touchées souffrent de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires. A la différence du SRAS, il génère aussi une défaillance rénale. Il n'existe pour l'heure aucun traitement préventif contre le coronavirus MERS.
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