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La candidature de Michel Barnier à la présidence de la Commission européenne est relancée

La candidature du Français à la présidence de la Commission européenne est clairement relancée face au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, favori en perte de vitesse.

Par  (New York, correspondant)

Publié le 29 mai 2014 à 17h34, modifié le 30 mai 2014 à 07h01

Temps de Lecture 2 min.

L'actuel commissaire au marché intérieur, Michel Barnier.

Et si Michel Barnier finissait par l'emporter ? La candidature du Français à la présidence de la Commission européenne est clairement relancée. Elle est jugée très possible dans les milieux français.

Jean-Claude Juncker, le champion du parti populaire européen, qui est arrivé en tête des élections européennes, a du plomb dans l'aile. Trop fédéraliste, trop usé par vingt années en Europe, l'ancien premier ministre luxembourgeois se heurte au refus du premier ministre britannique, David Cameron, mais aussi du premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, ou de la Suède, Fredrik Reinfeldt.

Lire notre post de blog : A la Commission, rien n’est acquis pour Jean-Claude Juncker

A eux trois, ils n'ont pas les moyens de former une minorité de blocage, mais Angela Merkel et l'Allemagne ne veulent pas se couper des Britanniques, garants selon eux du grand marché, de la démocratie et qui leur évitent un face-à-face trop pesant avec la France. Le chancelier Adenauer voulait que le Royaume-Uni entre dans l'Union dès sa création dans les années 1950. Dans ce contexte, il faut trouver une personnalité de rechange, qui ne heurte ni Cameron ni le Parlement européen.

LE CHOIX DÉTERMINANT D'ANGELA MERKEL

Michel Barnier fait figure de candidat de compromis. L'actuel commissaire au marché intérieur, qui avait un directeur général britannique à la Commission, n'a pas de veto britannique. Il a rédigé en bonne entente avec la City toutes les directives sur la réglementation des marchés financiers.

Il serait également acceptable par le Parlement : Michel Barnier voulait être le champion du PPE et se serait présenté aux élections européennes, s'il n'avait pas été évincé par le PPE au profit de Jean-Claude Juncker. Quant à François Hollande, il aura du mal à s'opposer à Michel Barnier même s'il a est membre de l'UMP.

Lire (en édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Michel Barnier croit en ses chances pour conduire la campagne du PPE

C'est donc Angela Merkel qui détient les clés : pour ne pas se brouiller avec Cameron, elle doit accepter de se dédire, et choisir celui qu'elle avait évincé il y quelques mois pour des raisons de tactique électorale. A l'époque, elle pensait que soutenir Barnier, favori du couple Parlement-Commission, la conduirait à devoir symétriquement approuver la candidature du social-démocrate Martin Schulz si les sociaux-démocrates étaient arrivés en tête du scrutin. Ce dont elle ne voulait pas.

Pour arriver à cette issue, les Allemands veulent s'assurer que François Hollande soutiendrait M. Barnier. Le président français a dit que les électeurs détermineraient le choix du président de la Commission. Il aurait du mal à contrer M. Barnier, même s'il est membre de l'UMP, et si de nombreux socialistes rêvent d'être commissaires à Bruxelles (Pierre Moscovici, Elisabeth Guigou et, dit-on, Jean-Marc Ayrault). Il ne veut pas de l'autre candidat d'Angela Merkel, la patronne du FMI, Christine Lagarde.

Réponse lorsque le Belge Herman Van Rompuy, président du conseil européen, aura avancé dans ses consultations.

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