Le trafic des faux médicaments "explose" dans le monde

Interpol tire le signal d'alarme. La contrefaçon de médicaments, très lucrative, est en plein boom et pourrait concerner 10 % du marché mondial.

Source AFP

10 % des médicaments sur le marché seraient des contrefaçons.
10 % des médicaments sur le marché seraient des contrefaçons. © AFP

Temps de lecture : 1 min

Il y a une "explosion du trafic" de faux médicaments, selon la présidente d'Interpol, Mireille Ballestrazzi, lors d'une conférence qui a été l'occasion de mettre la dernière touche à un accord de partenariat entre la France et les États-Unis dans la lutte contre ce trafic. Il sera signé prochainement. Le "trafic explose, parce qu'il est très lucratif, parce qu'il y a derrière, aujourd'hui, de vrais réseaux criminels, et son impact touche de plein fouet les populations, et d'abord les plus pauvres", a-t-elle indiqué.

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La contrefaçon, difficile à quantifier, pourrait concerner 10 % du marché mondial. Et, selon l'OMS (l'Organisation mondiale de la Santé), environ 50 % des médicaments vendus sur Internet seraient des faux. Tous les types de produits sont contrefaits, avec une prédominance pour ceux type Viagra, selon les experts. En Afrique, renchérit Aline Plançon, la sous-directrice d'Interpol chargée de ce secteur, des études ont montré que "30 à 40 %" des médicaments étaient contrefaits.

Des réseaux très organisés

Le profil du trafiquant va des réseaux très organisés en Europe de l'Est, en Amérique latine ou aux États-Unis qui achètent des principes actifs à des laboratoires, à des groupes d'individus fabriquant de fausses pilules avec du plâtre, de la peinture ou même de la poussière. Il y a quelques années, des dizaines d'enfants sont morts en Afrique "à cause d'un faux sirop qui contenait de l'alcool de batterie", précise le colonel Bruno Manin, qui dirige l'OCLAESP, un service de la gendarmerie spécialisé.

200 000 personnes mourraient chaque année à cause de faux médicaments contre la malaria, ajoute-t-il. Pour lutter contre cette criminalité aux multiples facettes, il faut une riposte également diversifiée, ajoute le colonel, avec "une coopération internationale, interministérielle, des spécialistes en cybercriminalité et en délinquance financière".

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Commentaires (11)

  • médecin93

    Ce n'est pas totalement faux et sûrement quasiment une des seuls critiques bien fondé sur les génériques, cependant l'arrivée d'un générique n'est possible qu'au bout de 20 ans (expiration du brevet) ainsi l'entreprise l'ayant découvert à le temps de faire un retour sur investissement. De plus certains défendront au contraire que cette date d'expiration du monopole évite que les labo se reposent sur leurs acquis et permet également le developpement de nouvelle molécule plus difficilement genericables (anticorps monoclonaux par exemple).

  • marycp61

    Depuis le temps que le vers est dans le fruit... Il est un peu tard pour crier au scandale quand quelques médecins intègres avaient sonné l'alarme, ils s'étaient fait lyncher en place public ou encore, avaient été radiés de l'ordre des médecins.
    Il n'y a qu'à voir ce qu'a dû endurer la spécialiste qui alertait les pouvoirs publics au sujet des prothèses mammaires...

  • danielec

    Certains labos préfèrent vendre à l'étranger ou sur internet plutôt qu'aux pharmaciens. Ils y gagnent. Depuis 3 mois, le médicament que je prends depuis des années pour mon diabète, n'est plus délivré car vendu par le labo au delà de nos frontières. J'en prends donc un autre (obligé... ) mais il n'est pas dosé pareil ce qui a pour effet de modifier mes résultats sanguins. Taux de sucre mal équilibré, alors que j'avais mis des années pour obtenir un taux correct et équilibré. ça change tout et ce n'est pas anodin. Nous sommes pris en otage. Une histoire de fric.