Paris : une voie express pour rallier Roissy pourrait être inaugurée dans 6 mois

C'était un gros et poussiéreux dossier que celui de la création d'une voie reservée entre Paris et l'aéroport Charles-de-Gaulle qui pourrait bientôt se concrétiser. C'est du moins ce qu'espère Pierre Serne, vice-président (EELV) de la région Ile-de-France chargé des transports, qui déclarait vendredi sur France Bleu qu'une voie reservée aux bus, taxis, et covoiturages serait mise en place sur l'A1 en début d'année prochaine pour rallier l'aéroport international depuis Paris. «Je pense que début 2015, c'est opérationnel. En tout, on va annoncer une douzaine de voies dédiées sur autoroute dont la mise en place va s'étaler sur les années qui viennent», a-t-il effectivement précisé.

Ainsi, la mesure devrait permettre aux chauffeurs de taxi ne plus avoir à attendre des heures à l'aéroport à cause des embouteillages, mais bien de pouvoir retourner vers la capitale à vide. De même, ce tronçon «reservé» devrait raccourcir le temps de trajet d'une vingtaine de minutes pour les personnes en covoiturage. Enfin, ce principe devrait permettre à la capitale de rattraper son retard sur ses voisines européennes et mondiales, où les «voies reservées» existent depuis déjà bien longtemps.

Les choses semblent donc avoir changé depuis 2009 et l'expérience qui n'avait, sur cette même autoroute, pas été concluante, la faute à l'époque à une arrivée dans le périphérique «mal préparée» selon Pierre Serne. C'est en tout cas ce que la région laisse penser, en assurant à l'AFP qu'elle prépare avec l'État et le syndicat des transports en Ile-de-France (Stif), un plan qui devrait être présenté courant juin. Toutefois, un acteur semble manquer au casting de l'élaboration de ce plan. Il s'agit de la mairie de Paris, avec laquelle Pierre Serne assure pourtant «avoir retravaillé de façon beaucoup plus importante (qu'en 2009)», et n'attendre «plus que son feu vert».

« La situtation est trop prématurée pour donner un calendrier »

La Mairie de Paris

Un aval que cette dernière ne semble pas près de donner, considérant la situation «prematurée pour établir un calendrier précis». «À ce stade, nous sommes encore en plein coeur d‘un processus de consultation des taxis, de la police, et des différentes communes qui seraient concernées par cette mesure. Nous nous réjouissons que la région soutienne ce projet, qui faisait partie des promesses de campagne d'Anne Hidalgo, mais ça n'est qu'après ces concertations qu'un calendrier clair se dessinera, et que nous connaîtrons le nombre de voies sur autoroutes qui seront concernées à terme».