Les quartiers Nord de Marseille, cibles de l'Etat

Erigée en symbole, la cité de la Castellane fait l'objet d'un plan de 5 millions d'euros.

Erigée en symbole, la cité de la Castellane fait l'objet d'un plan de 5 millions d'euros.

Photo Patrick Nosetto

Marseille

Comment les investissements sociaux ciblés de Jean-Marc Ayrault visent à attirer les entreprises

 Réduire les quartiers Nord à la violence et la pauvreté est une erreur. Même si le règlement de comptes de la Viste (15e), hier, fait tout pour rappeler le contraire. En garnissant vendredi la corbeille de la métropole de cadeaux quasi exclusivement tendus aux quartiers Nord, Jean-Marc Ayrault cherche-t-il pour autant à combler un puits sans fond ? Le Premier ministre ne s'est pas aventuré à Marseille sans réfléchir. Si le gouvernement veut conquérir la ville en mars 2014 et effacer ainsi les échecs prévisibles ailleurs, il n'a, à la limite, pas besoin de cajoler ces quartiers.

Même si les systèmes clientélistes s'y amenuisent, c'est là-haut que se situe l'essentiel du bataillon électoral de la gauche. Même la poussée du Front national dans les 13e-14e n'inquiète que modérément les socialistes. Ayrault voit donc au-delà. "S'il en a fait un choix stratégique d'investissements, assure le sociologue proche du PS Jean Viard,c'est parce qu'ils sont le coeur de la future métropole."

En choisissant la Castellane (16e), où il injecte 5 millions d'euros, le gouvernement Ayrault allume un symbole. Politique, évidemment, mais aussi social, la cité de Zidane étant devenue l'un des spots européens les plus courus du trafic de drogue.

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