PARIS - La mairie de Paris veut engager une réflexion autour des "cadenas d'amour" a indiqué vendredi à l'AFP l'adjoint en charge de la Culture Bruno Julliard (PS). Ces cadenas qui prolifèrent sur les ponts parisiens et notamment le pont des Arts.
Il y a quelques mois, une pétition avait été signée par près de 7000 personnes contre ces cadenas. À l'origine de cette initiative, Lisa Anselmo et Lisa Taylor-Huff, deux Américaines tombées amoureuses de Paris depuis qu'elles y vivent. Elles accusent les cadenas d'"enlaidir les ponts et leur environnement".
Pas de logique punitive
Le 27 mai, Anne Hidalgo a demandé à Bruno Julliard "feuille de route" 2014-2020, d'"ouvrir une réflexion autour du phénomène des cadenas d’amour, afin de proposer des alternatives à la fois artistiques, solidaires et écologiques".
"Nous ne sommes pas sur une logique punitive, nous voulons être dans une démarche incitative. a expliqué Bruno Julliard. "Il n'y aura ni arrêté, ni amendes, ni enlèvements systématiques des cadenas. Nous remplacerons juste les pans de garde-corps trop chargés en cadenas comme nous le faisons déjà.", rajoute-t-il.
Mais pourquoi enlever ces cadenas ? Selon M. Julliard, "c'est d'abord une question de sécurité". "Cette masse de cadenas pèse sur les garde-corps jusqu'à risquer de les faire tomber. C'est aussi dangereux pour les passants que pour les bateaux-mouches qui circulent en dessous."
Ces cadenas accrochés par milliers par les touristes sur les ponts et passerelles parisiens posent des "questions esthétiques et de sécurité", a-t-il souligné. Selon lui, un appel à projets pourrait être lancé pour "trouver des solutions". Parmi ces solutions, la mairie envisageait notamment de créer des "arbres métalliques" ou des structures dédiées pour accueillir la pratique.