Doutes au PS : Hollande rencontrera les parlementaires d'ici à la fin juin

 

Doutes au PS : Hollande rencontrera les parlementaires d'ici à la fin juin

    Alors que mardi, en présence d'un Manuel Valls grave, les députés socialistes ont exprimé leur traumatisme après l'onde de choc des européennes en réunion de groupe, le patron des députés PS, Bruno Le Roux, a annoncé ce dimanche que François Hollande allait «venir avant la fin de la session parlementaire (fin juin, Ndlr) dialoguer avec la majorité».

    Le président, mal en point dans les sondages, pourra ainsi communiquer à la majorité «le chemin qui est le sien, la persuasion qui est la sienne», a expliqué Bruno Le Roux sur RTL et LCI (avec Le Figaro). Il a assuré qu'«il y aura une majorité à l'Assemblée pour voter le budget».

    Interrogé sur les murmures qui montent de quelques rangs socialistes sur l'opportunité d'organiser une primaire au PS pour la candidature à la présidentielle de 2017, qui remettent donc en cause l'automaticité de la candidature de François Hollande à sa succession, le chef de file des députés PS a estimé que «vouloir les primaires trois ans avant, c'est parier sur la défaite».

    «Quand on est trois ans avant, on se bat. S'il y a un socialiste qui pense avoir plus de temps à parler de primaires qu'à essayer de parler sur le terrain de la façon dont se mettent en place le pacte de solidarité, le pacte de compétitivité, les mesures que nous prenons aujourd'hui pour l'emploi, la façon dont nous assurons aujourd'hui la justice sociale, je pense qu'il est à côté des choses», a déclaré l'élu de Seine-Saint-Denis.

    Le Guen : «La question se posera»

    Pour le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, cette question de la candidature de Hollande en 2017 n'est pas «le sujet» aujourd'hui mais «la question se posera». Invité dimanche de RMC/BFMTV/«Le Point», il a lancé : «Nous ne savons qu'une seule chose, c'est que c'est en faisant bien notre travail aujourd'hui que nous pourrons compter sur le soutien et c'est tous ensemble que nous réussirons».

    Plusieurs responsables socialistes, dont Bruno Le Roux ou Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, avaient formulé le vÅ?u que François Hollande rencontre les parlementaires socialistes, avant même la débâcle socialiste lors des européennes. Il les avait rencontrés une première fois à la maison de l'Amérique latine le 16 mai 2013, à l'issue de sa conférence de presse semestrielle.

    «Moi président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Elysée», avait promis François Hollande dans une anaphore restée célèbre lors du débat de l'entre-deux tours de la présidentielle face à son rival Nicolas Sarkozy.